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L'aventure, c'est l'aventure

La vague des Harry Potter et autres Twilight fait son chemin au Québec. Elle déferle même sur les écrans par l’entremise de Le poil de la bête, un film de lycanthropes se déroulant en Nouvelle-France et qui a été imaginé il y a de cela une décennie. «Faire une histoire fantastique avec des loups-garous, c’est comme un rêve de petit gars, avoue son réalisateur Philippe Gagnon, à qui l’on doit également Dans une galaxie près de chez vous 2. C’est quelque chose qu’on veut faire dans sa vie.»

Contrairement à tous les Wolf Man de la planète, ce récit ne se veut pas horrifique, mais bien fantastique, combinant action, suspense et humour pour créer une aventure plus grande que nature qui peut évoquer Indiana Jones. Rien n’est à prendre au pied de la lettre. Par exemple, le personnage principal est un faux prêtre qui, malgré ses blessures aux jambes, trouve toujours le moyen de prendre la poudre d’escampette et d’échapper à ses poursuivants.

«Ça fait partie des choses qu’il faut accepter comme spectateur, maintient son interprète, Guillaume Lemay-Thivierge. Je me rentre un couteau dans la jambe et on se disait toujours au tournage que, finalement, je ne l’avais pas rentré si profond que ça! Évidemment, ça n’a pas de bons sens. Mais effectivement, mon personnage est vraiment plus fort que je pensais. Il cache des choses. D’après moi, il prend des stéroïdes!»

Pour sa part, Antoine Bertrand incarne le fidèle comparse du héros. Admirateur des Silver Bullet et autres The Lost Boys, le comédien ne voulait surtout pas manquer le bateau. «J’étais très content qu’on fraye avec le genre et que j’en fasse partie. Ce sont des séquences que tu as rarement l’occasion de tourner. Avoir une hache dans une main, une torche dans l’autre, et te faire traîner à terre par une bête, ce n’est pas tous les jours.»

Hormis Le marais de Kim Nguyen et Babine de Luc Picard, les films québécois qui explorent le genre fantastique ne sont pas nombreux. Même si le prix des effets spéciaux est de plus en plus accessible, les coûts de production demeurent élevés. «Je suis complètement conscient qu’avoir 4,5 millions de dollars pour faire une Å“uvre est un privilège et j’en suis reconnaissant, explique Philippe Gagnon, qui s’attend à ce que deux suites de Le poil de la bête voient le jour dans un avenir rapproché. Mais c’est sûr que, si on parle du film, il y a des plans où on regarde à gauche et il n’y plus de décor.»

Il y a au moins toujours quelques tours de passe-passe qui sont possibles pour éviter des frais supplémentaires. «Quand on tourne dans le bois, c’est un peu plus facile, développe Antoine Bertrand. Le bois en 1665 et le bois aujourd’hui, c’est pas mal le même bois. Tu n’as qu’à enlever les canettes de coke qui traînent et mes butchs d’Export A, et on est en business.»

Le poil de la bête

En salle le 1er octobre

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