Fred Bastien: Éternel optimiste
Originaire de Tétreaultville, le communicateur Fred Bastien multiplie les projets d’ici l’automne. Celui qui fréquente l’univers médiatique depuis une dizaine d’années collectionne les plateformes de diffusion, du petit écran à la toile.
Dans les prochaines semaines, les abonnés de la chaîne Youtube de Fred Bastien pourront voir un vidéo réalisé avec un humoriste qu’il admire, Patrick Groulx. Un périple en Abitibi avec sa famille est aussi en cours de création sur le même site, qu’il alimente chaque semaine.
Parallèlement, il travaille sur un projet radiophonique qui n’est pas encore confirmé, ainsi que sur une création musicale qu’il décrit comme du «techno impressionniste».
Passionné de musique, il sera présent la fin de semaine prochaine au festival musical Osheaga, auquel il est invité, comme la plupart des influenceurs populaires du Québec.
Un homme aux multiples chapeaux
Sa présence hâtive sur le web l’a placé aux premières loges du marketing d’influence, alors que le phénomène n’avait pas encore de nom.
«J’essaie toujours d’être la meilleure version de moi-même, à la caméra comme en arrière de la caméra», énonce Fred Bastien, tel un mantra à appliquer dans sa vie de tous les jours. Le public l’a découvert comme apprenti animateur sur les ondes de Musique Plus. Touche-à-tout, il est créateur de contenu télévisuel et web, en plus d’avoir occupé des fonctions d’animateur, de chroniqueur, de réalisateur et de producteur.
« Je dis «créateur numérique», mais c’est compliqué, je laisse les autres m’étiqueter. Je fais des choses qui m’intéressent et rendu là, décidez donc de ce que je fais!»
— Fred Bastien
Cet éternel optimiste se décrit comme «le Youtubeur préféré de ta maman» et aborde de façon ludique des sujets variés comme la musique, le sport et la politique. Fred Bastien n’hésite pas à s’exprimer de façon authentique sur des sujets délicats comme la santé mentale; son vidéo sur une période sombre de sa vie a été vu 16 000 fois.
Sa chaîne Youtube a 36 K abonnés et il est suivi sur Instagram par plus de 16 K personnes. Le créateur de contenu va et vient entre télévision et internet, tentant de faire le lien entre les médias traditionnels et le web.« Dans mon sous-sol de Tétreaultville, où j’ai passé la majeure partie de ma jeunesse, il y avait ma chambre et la salle d’ordinateur», explique-t-il. Sa sœur aînée était rivée sur la télévision, alors que lui assistait à l’évolution du monde numérique.
T-Town
C’est au cœur de Tétreaultville, qu’il surnomme «T-Town», que Fred Bastien a grandi. Il évoque les endroits incontournables des 21 premières années de sa vie, comme le Dairy Queen, qu’il illustre comme étant le nouveau «parvis de l’église», là où il a pu observer la «mixité sociale» du quartier.
Ce sentiment d’unité au-delà des différentes classes sociales, il l’a aussi vécu à l’ancien cinéma Paradis, qui diffusait gratuitement les matchs de hockey du Canadien lorsque l’équipe faisait les séries de la Coupe Stanley. «C’était insane, se rappelle-t-il. Tu avais le quartier au complet, le québécois de la construction assis sur sa caisse de 24, les Haïtiens et les enfants de bonnes familles qui voulaient voir l’action. Tout le monde allait voir les Canadiens.»
«L’ambiance dans ce cinéma-là était aussi bonne qu’au Centre Bell. C’était authentique, c’était vrai : ça ne sentait pas le commercial, ça sentait le communautaire.»
— Fred Bastien
C’est avec fierté qu’il évoque le restaurant La Belle Province, «la première Belle Province de l’histoire», créée en 1976. Il a donné une belle visibilité au casse-croûte de son enfance lors d’un contrat vidéo où il explorait les différentes poutines autour du monde.
Provenant d’une famille modeste, Fred Bastien est reconnaissant de n’avoir manqué de rien. Ses grands-parents proviennent aussi de l’arrondissement; son grand-père a travaillé dans les raffineries qui longent le fleuve. Ce fleuve qu’il qualifie de «joyau», où il a pu profiter de la beauté de la promenade Bellerive.
Curieux de nature, Fred Bastien était un lecteur assidu du Flambeau lorsqu’il était enfant et rêvait d’y apparaître un jour.
Au-delà des conventions, ce créateur prolifique a su se renouveler afin de rester pertinent dans l’espace médiatique québécois, qu’il soit traditionnellement imprimé sur papier ou diffusé sur les multiples plateformes disponibles sur le web.