Démission de l’émissaire américain pour l’Ukraine, cité dans le scandale impliquant Trump
L’émissaire des États-Unis pour l’Ukraine, Kurt Volker, a démissionné vendredi après avoir été convoqué par le Congrès dans le cadre de l’enquête en vue d’une procédure de destitution contre le président Donald Trump, a indiqué un responsable.
Cette source, qui a requis l’anonymat, a confirmé la démission, d’abord révélée par le journal étudiant de l’Université de l’État de l’Arizona (Arizona State University), où M. Volker dirige un institut.
Mêlé au scandale entre Donald Trump et l’Ukraine
Le signalement d’un lanceur d’alerte, rendu public jeudi, affirme que M. Volker a rencontré de hauts responsables ukrainiens pour évoquer les demandes faites par le président Trump à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
C’est une conversation téléphonique entre les deux dirigeants qui a décidé les démocrates à initier une procédure de destitution contre Donald Trump.
Les démocrates lui reprochent d’avoir demandé à Volodymyr Zelensky, lors de cet appel, d’enquêter sur l’ancien vice-président Joe Biden, bien placé pour porter les couleurs démocrates en 2020.
Le Congrès a ordonné à M. Volker de se présenter devant les élus jeudi prochain pour être interrogé.
Kurt Volker est un diplomate chevronné qui a été ambassadeur des États-Unis auprès de l’Otan sous l’ancien président George W. Bush.
Il avait quitté la diplomatie pour devenir consultant et avait été nommé en 2012 directeur exécutif de l’Institut McCain de l’Université de l’État de l’Arizona.
L’administration Trump l’a chargé en 2017 de la politique américaine sur l’Ukraine, dans un arrangement inhabituel qui l’a vu devenir volontaire pour le département d’État tout en gardant ses responsabilités universitaires.
Le chef de la diplomatie visé
Les parlementaires démocrates ont aussi sommé le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, de leur livrer des documents nécessaires à leur enquête sur Donald Trump, manifestant leur volonté d’aller vite avec l’explosive procédure de destitution engagée contre le président républicain.
Soulignant agir «avec célérité et de concert», trois commissions de la Chambre des représentants ont envoyé une injonction formelle au secrétaire d’État. Ne pas s’y plier «constituerait une entrave à l’enquête du Congrès», lui rappellent-ils dans un courrier.
En parallèle, les élus démocrates à la tête de ces commissions ont déjà fixé les dates pour entendre cinq hauts diplomates, susceptibles de leur fournir des informations sur le scandale ukrainien dans lequel Donald Trump est englué.