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Débat des chefs: Justin Trudeau attaqué de toutes parts sur l’oléoduc Trans Mountain

Le chef du NPD, Jagmeet Singh, la chef du Parti vert, Elizabeth May, le chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier, l'animateur Patrice Roy, le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, le chef du Parti conservateur, Andrew Scheer et le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet Photo: Sean Kilpatrick/AFP

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a été attaqué de toutes parts jeudi sur son projet d’élargissement de l’oléoduc Trans Mountain pendant le dernier débat des chefs de la campagne fédérale en cours.

Les six chefs des principaux partis politiques fédéraux s’affrontent pour une dernière fois jeudi soir avant le scrutin du 21 octobre. Ce débat, tenu au Musée canadien de l’histoire, à Gatineau, aborde cinq thèmes. Ceux-ci comprennent l’économie et les finances, l’environnement et l’énergie, l’identité, l’éthique et la gouvernance, la politique étrangère et les services aux citoyens.

D’entrée de jeu, les six politiciens ont été appelés à faire valoir leurs promesses en matière de lutte contre les changements climatiques.

Le premier ministre a qualifié cet enjeu d’«essentiel» avant d’attaquer le chef du Parti conservateur, Andrew Scheer, qui approuverait selon les projets pétroliers du premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney.

Cette flèche s’est toutefois rapidement retournée contre lui.

«On ne va pas acheter un pipeline comme les libéraux», a déclaré le chef du Nouveau parti démocratique, Jagmeet Singh. 

Ce dernier faisait ainsi référence au projet d’élargissement de l’oléoduc Trans Mountain. L’an dernier, le gouvernement Trudeau a acheté cet oléoduc reliant l’Alberta et la Colombie-Britannique au coût de 4,5 G$ afin d’en faciliter l’élargissement. Cette décision avait alors été vivement critiquée par plusieurs écologistes et communautés autochtones.

«Vous proposez d’utiliser les fonds publics pour financer des projets d’oléoduc», a soupiré la chef du Parti vert, Elizabeth May. Cette dernière promet de réduire de 60% les émissions de gaz à effet de serre du pays d’ici 2030. Elle promet aussi, tout comme le Parti libéral, d’atteindre la carboneutralité en 2050

«On sait que la transition ne peut pas se faire du jour au lendemain. C’est pour ça qu’on est en train d’investir dans les énergies vertes. C’est pour ça que l’argent de cet oléoduc va aller dans les énergies vertes», a affirmé M. Trudeau. Le premier ministre a notamment promis de planter deux milliards d’arbres d’ici 10 ans. 

Un pipeline au Québec?

Justin Trudeau est par ailleurs demeuré vague lorsque le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, lui a demandé s’il imposerait un oléoduc au Québec. Lundi, lors du débat en anglais, c’est plutôt à Andrew Scheer qu’il s’en était pris sur ce point.

«C’est mieux que du pétrole sur rail», lui a répondu M. Trudeau.

Le chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier, qui renie «l’urgence climatique», promet pour sa part d’investir dans le traitement des eaux usées pour éviter les déversements dans les cours d’eau.

«Je ne vais jamais imposer un pipeline au Québec. C’est clair.» -Jagmeet Singh, chef du NPD

Autochtones 

Le développement du secteur pétrolier est également revenu dans les discussions lorsque les partis ont été appelés à faire valoir leurs engagements à l’égard des communautés autochtones.

«On trouve des milliards de dollars pour des oléoducs et on ne trouve pas d’argent après tant d’années pour offrir de l’eau potable aux Autochtones», a lancé le chef du Bloc québécois.

Tant le chef du Parti conservateur que celui du Pari populaire ont par ailleurs fait valoir qu’une augmentation du nombre de projets pétroliers permettrait d’aider à créer des richesses dans les communautés autochtones.

Justin Trudeau a par ailleurs été attaqué de toutes parts pour sa décision de contester le jugement qui l’oblige à indemniser les enfants ayant été confiés au système de protection de l’enfance dans les réserves.

 

 

 

 

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