Logements : le taux d’inoccupation aurait atteint 1,4 % à Montréal en 2019
Le taux d’inoccupation moyen d’appartements locatifs pourrait avoir descendu aussi bas que 1,4 % dans la grande région métropolitaine cette année, le boom immobilier actuel étant insuffisant pour répondre à la demande. Ce pourcentage est en baisse constante depuis quelques années. De 3,9% en 2016, il est descendu à 2,8% en 2017, puis à 1,9% l’an dernier.
En 2019, plus de 10 000 nouveaux appartements destinés au marché locatif de la région métropolitaine auront été mis en chantier, selon les estimations de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
À titre comparatif, de 1400 à 1600 logements locatifs ont annuellement été mis en chantier dans la Grand Montréal en 2014 et en 2015.
«Ça ne s’est jamais vu depuis les années 1980 un aussi haut taux de construction de logements locatifs à Montréal», souligne à Métro l’analyste Francis Cortellino, de la SCHL, qui publiait, jeudi, un rapport sur la situation du marché de l’habitation dans la région métropolitaine pour le quatrième trimestre de l’année en cours.
Demande plus forte
La demande pour des logements locatifs demeure toutefois plus forte que l’offre, ce qui explique le faible taux d’inoccupation des logements. Les raisons de cette forte pression sur le marché de la location sont multiples.
«Il y a le solde migratoire positif, le fait que les jeunes sont plus locataires qu’avant et il y a aussi le vieillissement de la population», énumère M. Cortellino.
«C’est plus difficile d’acheter un propriété, donc plus de personnes vont vers le locatif», constate pour sa part le directeur du service économique à l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ), Paul Cardinal.
La rareté de logements disponibles s’est faite sentir auprès de nombreux locataires montréalais cette année. Plusieurs d’entre eux ont peiné à trouver un logement répondant à leurs besoin et selon leur budget à temps pour le premier juillet.
«Il y a beaucoup de pression sur les prix en ce moment.» – Francis Cortellino, analyste à la SCHL
M. Cardinal s’est montré confiant que la croissance importante du nombre de mises en chantier dédiées au marché locatif permettra à Montréal de retrouver un taux d’inoccupation des logements plus sain à moyen terme.
Néanmoins, pour l’an prochain, «on anticipe des taux d’inoccupation qui continueront à être faibles», évalue M. Cortellino.
Taux d’inoccupation moyen des logements locatifs dans le Grand Montréal
2019: 1,4% (prévision)
2018: 1,9%
2017: 2,8%
2016: 3,9%
Source: Société canadienne d’hypothèques et de logement