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30 vies, c'est parti!

Une petite armée s’active dans le sous-sol de Radio-Canada. Alors que dans la bibliothèque, Mari­na Orsini donne une leçon à sa classe de secondaire 5, quelques mètres plus loin, de jeunes figurants défilent à intervalle régulier dans les corridors, histoire de créer un arrière-plan dynamique.

Depuis deux semaines, le tournage de 30 vies bat son plein. L’ambitieuse nouvelle quotidienne de Fabienne Larouche, qui – à partir du 10 janvier – s’accaparera de la case horaire autrefois monopolisée par Virginie, s’articulera autour de la relation qu’entretient une professeure de français (Orsini) avec ses étudiants. «Gabrielle, c’est une rebelle, une marginale. Elle est dure, directe et carrée avec ses élèves, décrit l’actrice. Ce n’est pas une fille qui sourit beaucoup, sauf quand on la retrouve avec sa famille.»

Car en plus d’exercer son métier d’enseignante, Gabrielle est l’épouse d’un restaurateur (Jean-Nicolas Verrault) et la mère de trois enfants, Florence, Louise et Alex. Si ça brasse à l’école, c’est tout le contraire à la maison, où le ciel est bleu et les oiseaux gazouillent. «C’est une super belle famille et c’est un couple qui fonctionne, souligne Orsini. C’est rafraîchissant de voir ça à la télévision. En fiction, on nous montre souvent le côté négatif de ces choses-là.»

Comme cela avait déjà été révélé, chaque intrigue de 30 vies s’échelonnera sur une ou deux semaines (soit de quatre à huit épisodes) et mettra l’emphase sur un étudiant aux prises avec un problème particulier («de gros à très gros», précise Fabienne Larouche). Quand la série prendra l’antenne, le mois prochain, Gabrielle s’intéressera à Dominique, qui n’en mène pas large depuis que son père (Paul Doucet) a perdu son emploi et que sa mère (Fanny Mallette) multiplie les heures supplémentaires. En creusant un peu, la super prof découvrira la clé d’une énigme qui recouvre un drame familial. «Ce qui est intéressant avec cette formule-là, c’est que si t’es pas là la première semaine, tu ne vires pas fou : tu peux te reprendre la semaine suivante», note Fabienne Larouche.

Parmi les autres acteurs qui prêteront leur talent à la dramatique, citons Sylvie Moreau, qui interprétera la meilleure amie de Gabrielle, et Dan Bigras, qui campera un travailleur de rue auprès des jeunes. Radio-Canada présentera 60 épisodes de 30 vies cet hiver, soit l’équivalent de 8 à 9 intrigues. Quand la série reviendra en ondes à l’automne 2011, l’auteure et productrice repartira à zéro (ou presque) avec une nouvelle classe, mais aussi un nouveau prof. Exit Marina, dites bonjour à une nouvelle tête d’affiche. Fabienne Larouche dit qu’elle serait même prête à demander à un autre auteur de prendre sa place pendant une demi-saison, histoire de voir jusqu’où le concept pourrait mener la série.

Un graffiti de Justin Bieber…
Force est d’admettre que les décors de 30 vies sont saisissants de réalisme. Les artisans de la série ont réussi à transformer le deuxième sous-sol de Radio-Canada en une polyvalente montréalaise typique : grillages sur les fenêtres, murs de béton, poutres en acier et graffitis sur les murs (dans un corridor, on avait même peint le nom de Justin Bieber tout juste au-dessus de celui de Manolo, un personnage de la défunte série Ramdam).

L’illusion est d’autant plus réussie que derrière chaque fenêtre de l’établissement, on a disposé de grandes toiles montrant un paysage extérieur. Les appartements de Gabrielle (Marina Orsini) se trouvent aussi dans la cave de la société d’État. Cette fois-ci, on a opté pour un style à la fois chic, moderne et urbain. 30 vies sera également tournée en extérieur et en location, à quelques pas de la tour de Radio-Canada.

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