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Santé : des éducateurs spécialisés appelés en renfort

Stéphane Soumis, président du syndicat qui représente les éducateurs spécialisés à la CSPI.
Stéphane Soumis, président du SSEPI, qui représente entre autres les éducateurs spécialisés. Photo: Courtoisie

Dans une lettre envoyée à ses employés, la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPI) fait un appel de volontaires, qui iraient prêter main-forte au réseau de la santé. La demande vise spécifiquement les éducateurs spécialisés.

« Puisqu’il y a des besoins criants dans ce secteur et plus particulièrement auprès de nos personnes âgées, nous avons premièrement fait appel au personnel œuvrant au secondaire. », explique la missive.

La lettre spécifie également que l’appel se fait sur une base volontaire. La démarche a lieu dans le cadre d’un arrêté ministériel permettant le redéploiement du personnel des commissions scolaires vers le secteur de la santé.

Selon Stéphane Soumis, président du Syndicat du soutien en éducation de la Pointe-de-l’Île (SSEPI), environ 20 personnes auraient proposé leur aide, sur une possibilité d’environ 80.

« Le gros inconnu, ce sera pour faire quelle tâche, s’interroge-t-il. Pour l’instant, personne, ni au ministère ni au CIUSSS, ne peut nous le dire. Les éducateurs spécialisés ne sont pas nécessairement plus formés que d’autres pour faire une tâche de préposé. »

Le milieu dans lequel les volontaires seraient affectés est également incertain pour le moment. M. Soumis espère à tout le moins qu’ils auront une formation nécessaire à leurs tâches, et que les mesures de sécurité seront adéquates. Il trouve néanmoins que la demande est contradictoire avec la volonté de rouvrir rapidement les écoles.

« Il y a encore beaucoup d’inconnus, mais c’est une démarche que la commission scolaire a faite de manières convenables, ce qui nous convient dans le contexte. »

La rémunération de ces volontaires demeurera celle de la commission scolaire. Ils auront néanmoins droit aux primes s’appliquant au personnel du secteur de la santé, si leur tâche s’y prête.

Bien que l’appel se fasse actuellement sur une base de volontariat, M. Soumis rappelle que le futur est incertain. « Tous les outils dans l’arrêt ministériel sont là pour nous forcer à le faire. Le gouvernement a les pouvoirs pour le faire. Pour l’instant, on ne pense pas que ce sera le cas, mais la situation change tellement rapidement d’une journée à l’autre, que c’est difficile à suivre. »

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