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La pandémie, une crise humanitaire, s’inquiète l’OMS

Un homme attend que de l'eau de source remplisse une bouteille, au Vénézuéla.
Photo: Carlos Becerra/Getty Images

En plus d’affecter la santé de plusieurs millions de personnes, la COVID-19 affectera leur portefeuille, leur éducation et leur nutrition, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une pandémie qui risque de devenir une crise humanitaire, avertit son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

«Plusieurs pays, particulièrement en Afrique et au Moyen-Orient, souffrent encore d’années de conflits et de crises humanitaires. La COVID-19 risque d’exacerber plusieurs de ces crises», s’est inquiété vendredi le porte-parole principal de l’organisme onusien.

L’OMS estime que «jusqu’à 132 millions» de personnes de plus qu’à l’habitude pourraient crier famine en 2020. L’accès à l’éducation pourrait aussi souffrir.

«D’importantes coupes budgétaires pourraient forcer au moins 9,7 millions à abandonner l’école pour toujours», a averti M. Ghebreyesus.

Appel aux pays riches

L’OMS lance un appel à l’aide aux États les mieux nantis de la planète. C’est eux, dit-elle, qui pourront éviter de nouvelles crises humanitaires dans les pays dont les reins financiers sont moins solides.

«Si on n’agit pas tout de suite, on doit se préparer pour une série de tragédies humaines», a indiqué vendredi le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’Organisation des Nations unies (ONU), Mark Lowcock.

Celui-ci profitait d’un point de presse virtuel afin de mettre à jour le Plan de réponse humanitaire global de l’ONU. La troisième version de ce budget prévoit maintenant 10 G$ en coûts pour s’assurer de fournir l’aide humanitaire nécessaire aux pays dans le besoin.

Le document prévoit désormais des actions dans plus de 60 pays.

Au total, M. Lowcock s’attend à des besoins financiers de 90 G$ uniquement pour protéger les 10% de personnes les moins nanties au monde.

«Et malheureusement, nous n’avons pas encore de réponse suffisante des pays les plus riches envers les plus pauvres», s’est insurgé l’administrateur onusien.

Il s’agit d’un énième appel au financement lancé récemment par l’ONU. En mai, le directeur du Programme alimentaire de l’ONU, David Beasley, avait lui aussi souligné des inquiétudes quant aux risques de famine engendrés par la pandémie de COVID-19.

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