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La CAQ veut «angliciser Montréal», selon St-Pierre Plamondon

Le centre-ville de Montréal
Le centre-ville de Montréal Photo: Josie Desmarais/Métro

Le nouveau chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, s’inquiète de l’«anglicisation de Montréal», un phénomène accéléré à ses yeux par la relance économique prônée au gouvernement.

C’est ce qu’a laissé entendre l’avocat, jeudi, au sortir d’une rencontre avec ses députés à Québec.

«PSPP» s’attaque notamment aux projets d’agrandissement du campus du cégep Dawson et d’aménagement de l’hôpital Royal-Victoria pour accueillir un pavillon du Centre universitaire de santé McGill. Tous deux sont inscrits au projet de loi 66 de la Coalition avenir Québec, la nouvelle mouture du projet de loi 61.

Des fonds publics pour angliciser Montréal

Le nouveau «chef parlementaire» du PQ, Pascal Bérubé, avait d’ailleurs déposé une motion la semaine dernière, motion qui allait en ce sens.

«La CAQ prend des fonds publics dans le cadre de la relance économique pour angliciser Montréal», a martelé jeudi Paul St-Pierre Plamondon. Il craint qu’en «en 2021 on va avoir, dans la région de Montréal, plus de places de cégeps en anglais que de places en français».

Le leader péquiste propose de sabrer dans le financement aux institutions anglaises pour freiner la tendance.

Jolin-Barrette, «guerrier solitaire»?

M. St-Pierre Plamondon déplore que Québec ait deux visages dans la promotion du français. Au mois d’août, lorsque confronté à des statistiques sur la perte de vitesse du français dans la métropole, le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, s’était engagé à déposer «au cours des prochains mois» un plan pour la langue française.

«Je salue le courage de Simon Jolin-Barrette, a souligné jeudi le nouveau chef du PQ, mais force est de constater qu’au sein de la CAQ, il est un peu ce qu’on pourrait appeler un guerrier solitaire. C’est-à-dire qu’il fait des sorties seul, toujours sur les mêmes thématiques, et son gouvernement fait exactement l’inverse.»

Interrogé sur ses intentions en matière de défense de la langue de Molière, M. St-Pierre Plamondon n’est pas allé jusqu’à affirmer qu’il fallait étendre la Loi 101 dans les cégeps. «Je garde la porte ouverte, mais ce n’est pas, en ce moment, notre position parce qu’on pense que le financement nous permet plus de flexibilité», a-t-il précisé.

PSPP doit déposer la semaine prochaine sa première motion en tant que chef, par l’entremise de Pascal Bérubé. Elle fera état de «l’urgence linguistique» à Montréal.

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