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Chefferie du PQ: la première motion de PSPP soulignerait «l’urgence» en français

Paul St-Pierre Plamondon, PSPP, en veut plus pour le français.
Paul St-Pierre Plamondon Photo: Chantal Lévesque/Métro

Le Québec – Montréal en particulier – fait face à une «urgence» dans la protection du français. C’est du moins l’avis du candidat à la chefferie du PQ Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), qui déposerait une première motion au Parlement en ce sens s’il est choisi comme chef.

S’il devient le nouveau leader péquiste, l’avocat de formation déposerait sa «déclaration d’urgence linguistique» à l’Assemblée nationale «dès octobre». Celle-ci aurait l’objectif selon PSPP, d’obtenir l’opinion du Parlement sur la santé du français, et exigerait de Montréal qu’elle l’adopte.

Le mois dernier, des chiffres commandés par l’Office québécois de la langue française (OQLF) faisaient état d’un important recul de la langue de Molière en milieu de travail.

«Le français est en chute libre. Mon constat, c’est qu’on a vu les dirigeants montréalais s’exprimer de plus en plus en bilingue dans leurs communications officielles. Le message qu’on donne publiquement, c’est que la langue française n’est pas la langue officielle de la région», dénonce M. St-Pierre Plamondon.

Toujours selon l’OQLF, la moitié des arrondissements et des municipalités de l’Île demandaient en 2018 que leurs employés aient au minimum des connaissances en anglais et en français, ou bien en anglais seulement. Du «bilinguisme institutionnalisé» sous l’administration de Valérie Plante, croit «PSPP».

Le même message?

L’adversaire de PSPP dans la course péquiste Sylvain Gaudreault avait lui aussi présenté le mois dernier ses propositions pour «sauver» le français dans la métropole.

Le député propose de forcer la main à la Ville de Montréal, qui devrait «inclure la mise en valeur du français dans sa planification stratégique».

M. St-Pierre Plamondon maintient que sa proposition n’est pas la même. «Il [M. Gaudreault] dit: redonnons le pouvoir à la Ville. Un gouvernement PSPP exigerait des résultats de la Ville, et on ferait un suivi serré. Sans quoi, on interviendrait», martèle celui qui s’était présenté à la précédente course au leadership du PQ.

M. Gaudreault se dit adepte de la «décentralisation», qui laisserait à Montréal le pouvoir d’élaborer ses propres règlements sur le français. Il souhaite aussi assurer un suivi auprès de la Ville.

La course à la chefferie du PQ tire à sa fin. Quatre candidats – M. St-Pierre Plamondon, M. Gaudreault, Frédéric Bastien, et Guy Nantel – y participent.

Le troisième débat des candidats doit se tenir la semaine prochaine. Les membres et sympathisants du parti auront cinq jours pour voter avant le dévoilement de la candidature retenue, le 9 octobre.

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