Le patineur artistique Maxime Deschamps poursuit sa préparation
L’annulation des championnats canadiens de patinage artistique en raison de la pandémie met pratiquement fin à la saison du patineur de Vaudreuil-Dorion Maxime Deschamps et de sa partenaire Deanna Stellato. Le duo ne cesse pas pour autant de s’entraîner afin d’être prêt pour la reprise des compétitions.
Les deux athlètes qui représentent le Club de patinage artistique régional de Vaudreuil (CPARV) s’étaient qualifiés pour la compétition nationale en arrivant troisièmes lors de l’édition virtuelle du Défi Patinage Canada.
Ce résultat était satisfaisant pour les coéquipiers qui visaient le podium. Seuls les huit premiers pouvaient accéder aux championnats canadiens.
Cependant, l’évènement a été annulé le 11 janvier. «C’est certain que c’est décevant parce qu’on a travaillé toute l’année pour ça, affirme Maxime Deschamps. Mais on comprend parfaitement vu la situation sanitaire.»
Les compétitions internationales ne pouvant avoir lieu, la saison 2020-21 prend déjà fin pour le patineur de 29 ans. Cependant, l’entraînement se poursuit tant sur la glace qu’à l’extérieur.
«Ce sera plus difficile parce qu’on n’a plus d’objectif à court terme pour se motiver, mentionne Deschamps. Il va falloir se donner des petits défis.»
Depuis le début de la pandémie, les séances sur glace continuent d’être possibles. Les conditions sont toutefois différentes. Les athlètes ont moins de temps pour compléter leurs entraînements, ce qui rend les pratiques plus intenses et les risques de blessures plus grands.
«Les éléments qui sont complémentaires à notre entraînement sont moins accessibles comme les traitements et l’entourage qu’on a normalement, avance-t-il. Mais le plus difficile c’est au niveau du gym parce qu’il faut qu’on s’entraîne de la maison.»
Passion
Il s’agit de l’année la plus étrange de la carrière de l’athlète qui pratique son sport depuis l’âge de cinq ans. Sa mère l’avait alors inscrit à des cours pour apprendre à patiner afin de jouer au hockey, mais ce n’est pas tout à fait ce qui s’est produit.
«Les coachs de patinage artistique là-bas ont vu que j’aimais bien bouger sur la glace et ils m’ont proposé de participer à une compétition avec une petite chorégraphie, raconte-t-il. Depuis ce temps-là, je pratique ce sport que j’adore.»
Il enseigne également à des membres du CPARV et du Club de patinage Hudson-Rigaud-Saint-Lazare (HRS).
«J’essaye de donner aux jeunes des outils pour qu’ils puissent s’améliorer dans leur sport, mais aussi dans la vie, soutient le Vaudreuillois. De les voir évoluer au fil du temps c’est ce que j’aime le plus, avec bien sûr le partage de la passion pour le patinage.»
L’adrénaline ressentie lors de championnats est l’aspect que Maxime Deschamps aime le plus dans son sport.
«Quand ça se passe bien pendant une compétition, je me sens comme voler, explique-t-il. Je me sens transporté, et c’est ce que je recherche constamment.»
Cap sur 2026
L’absence de rencontres pour se mesurer à ses adversaires rend l’accès à ce sentiment plus difficile, mais l’athlète garde le cap sur ses objectifs à long terme. Il aspire toujours participer aux Jeux olympiques de 2026 en Italie.
«Cette année, c’est vraiment une année différente de ce à quoi on est habitué, mais le fait qu’on puisse continuer à s’entraîner dans notre sport, ça nous fait apprécier encore plus la chance qu’on a de l’avoir.» -Maxime Deschamps
Sa partenaire, Deanna Stellato, étant Américaine et n’ayant pas encore la citoyenneté canadienne, les Jeux olympiques de 2022 en Chine sont écartés. L’athlète croit tout de même qu’il sera en mesure de pratiquer son sport encore longtemps.
«Ce n’est pas rare dans notre profession les gens qui se rendent jusqu’à 35 ans, expose Deschamps. On réévalue d’année en année, mais présentement je me sens capable de me rendre en 2026.»
D’ici là, il poursuit l’entraînement à Sainte-Julie pour être fin prêt à la reprise des compétitions qui n’aura pas lieu avant l’été. Pour la prochaine saison, il vise un podium en championnat canadien et un top 10 lors des épreuves internationales.