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Le Conseil national du PQ adopte la loi 101 pour les cégeps

PQ Paul St-Pierre Plamondon
Paul St-Pierre Plamondon lors de sa prise de parole pour le Conseil national du Parti Québécois Photo: Gracieuseté Parti Québécois

La proposition d’étendre la loi 101 au réseau collégial a obtenu 94% des voix, lors du Conseil national du Parti Québécois (CNPQ), dimanche. Les quelque 230 délégués ont plébiscité la proposition concernant la Charte de la langue française dans l’enseignement faite par l’aile jeunesse du PQ.

«Le déclin de la langue française au Québec est une réalité. Imaginez, dans le même contexte si Camille Laurin n’avait pas mis au monde la loi 101.» – Paul Saint Pierre Plamondon, Chef du Parti Québécois

Le résultat quasi unanime de 94% conforte la présidente du comité national des jeunes du Parti Québécois (CNJPQ), Marie-Laurence Desgagné, que la langue d’enseignement joue un rôle déterminant pour la jeunesse québécoise. «Elle conditionne notre choix pour la langue qui sera utilisée par la suite dans le milieu du travail, dans la recherche et l’affichage, dans la consommation culturelle et au quotidien. Des gestes de rupture sont nécessaires», explique-t-elle.

Lors des discussions, un des délégués souhaitait amender cette proposition et l’étendre au-delà du secondaire.

«Je tiens à remercier notre aile jeunesse d’avoir porté avec détermination cette proposition cruciale pour l’avenir de notre langue commune.» – Paul Saint Pierre Plamondon, Chef du Parti Québécois

Le congrès du PQ, qui regroupe l’ensemble des membres du parti, devra toutefois se prononcer à l’automne prochain pour que les propositions adoptées au CNPQ fassent partie du futur programme électoral.

«Au PQ, c’est toujours le congrès qui clôt le débat. Une proposition qui vient de l’aile jeunesse et votée à 94% par les délégués du CNPQ, cela donne un mandat extrêmement fort et clair pour que l’aile parlementaire fasse la promotion de cette idée-là», souligne le chef du PQ.

La loi 101 permet aux Québécois d’étudier au primaire et au secondaire dans un établissement anglophone à la condition que l’un des deux parents ait lui aussi étudié en anglais. Ainsi, si la proposition du PQ venait à être adoptée par le salon bleu, alors les francophones et allophones du Québec ne pourraient pas faire leur cursus en anglais au secondaire.

Trois autres évolutions sont souhaitées par le PQ pour contrecarrer le déclin de la langue française: que l’immigration francophone soit favorisée, qu’un examen uniforme de français langue seconde soit réalisé pour les étudiants anglophones et que la loi 101 s’applique aux entreprises.

PSPP salue l’audace des péquistes

Dans son discours de clôture, PSPP a salué l’audace des différentes propositions votées. Entre loi 101, laxisme fédéral, indépendance et environnement.

«Vous avez fait preuve d’audace face au laxisme fédéral en matière de pesticides. Vous avez fait preuve d’audace en matière de nationalisme économique. Vous avez fait preuve d’audace en soutenant les peuples autochtones qui s’opposent à un projet de stockage de matière radioactive» – Paul Saint Pierre Plamondon, Chef du Parti Québécois

PSPP réaffirme dans son discours que la solution à bien des maux passe par l’indépendance du Québec. «Le Canada est perméable à des groupes de pression qui dictent ses politiques publiques. C’est une question de santé et de sécurité que de faire notre indépendance», explique-t-il en faisant référence à la non interdiction par le Canada des néonicotinoïdes, à la nationalisation d’un pipeline et aux subventions de l’industrie pétrolière.

Le PQ est en quête de renouveau depuis la «grande noirceur» de 2018 où il avait vu son nombre de sièges à l’assemblée nationale passer de 30 à seulement 10. PSPP a gagné la course à la chefferie du PQ en 2020 face à des candidats comme Sylvain Gaudreault, député de Jonquière, Frédéric Bastien ou Guy Nantel.

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