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Chevrolet Volt : d'étranges habitudes de conduite

On adopte rapidement d’étranges habitudes au volant de la Chevrolet Volt, la toute première voiture électrique à autonomie «d’appoint». Cet appoint est livré par un quatre cylindres à essence de 1,4 litre qui permet, uniquement quand l’énergie électrique est expirée, de rouler sur plus ou moins 500 km. Voici les principales constatations que nous avons faites lors de notre essai

  1. On lève le pied
    En bonne électrique, la Volt ne demande pas à être conduite en sportive. Au contraire. Son écran de bord indique continuellement l’autonomie restante de la batterie (au lithium-ion de 16 kWh), et ça incite joliment à lever le pied. Du 120 km/h sur l’autoroute? Tst-tst-tst! Pas question. La jauge d’énergie baisse trop vite. On s’enligne donc sur la première voie, on se la coule douce… et on peut rouler en tout électrique pendant une soixantaine de kilomètres.

  2. Un antidote à la rage au volant
    En situation urbaine, graphiques à l’appui, la Volt montre que le freinage régénère la batterie – et qu’on peut ainsi regagner deux ou trois kilomètres. Du coup, on devient le conducteur modèle qui freine au lieu de se précipiter à un feu jaune, qui réduit sa vitesse dans les zones résidentielles, qui ralentit pour laisser passer les autres. L’antidote à la rage au volant, quoi.

  3. Entrer et sortir le nez devant
    Dans les stationnements, on recherche les cases où on peut entrer… et sortir le nez devant. Ça évite une inutile manœuvre de recul qui gaspillerait quelques fractions de kilowatts.


  4. Ce qu’on peut reporter à demain

    En temps normal, quand on se soucie de réduire sa consommation en carburant, on regroupe ses courses en une seule sortie en voiture. Pas avec la Volt. Au fur et à mesure que la batterie se décharge et qu’on est sur le point de passer en mode «à essence», on raye quelques items de sa liste et on les reporte au lendemain. Ce sera l’occasion d’une autre virée sur énergie électrique seulement.

  5. Pied de nez au 1,30 $ le litre
    On adore passer devant une station-service et faire un beau pied de nez à son litre à 1,30 $… Quelqu’un qui roule moins de 60 kilomètres avant chaque recharge pourrait ne plus jamais, jamais devoir manier la pompe!

  6. Il ne faut pas être trop frileux
    Le chauffage (et la climatisation durant l’été) exige de l’énergie électrique… qu’on ne veut pas gaspiller. Il faut donc vraiment être inconfortable pour avoir le goût d’utiliser l’un ou l’autre. On n’a qu’à bien s’habiller et à laisser le soin aux sièges chauffants (qui consomment moins) de nous réchauffer le popotin.

  7. Un peu de gestion, quand même!
    Une voiture électrique à la maison, ça veut dire une prise résidentielle extérieure accessible – idéalement de 240 volts pour une recharge deux fois plus rapide (environ quatre heures pour la Volt). Une voiture électrique à la maison, ça demande aussi une gestion du branchement. On veut la batterie complètement rechargée, mais une fois que c’est fait, on ne veut pas gaspiller le courant inutilement, alors on débranche – ou on programme la borne.

  8. En toute normalité
    Au-delà de ces petites habitudes étranges qu’on se surprend à adopter, la Volt se conduit dans la plus grande des normalités. Et c’est là sa plus grande réussite.

Conclusions

  • Notre consommation: 2,98 $ d’essence
  • Notre essai de 276 km s’est déroulé sur plusieurs jours. À deux reprises seulement (27 km au total), nous avons dû recourir à l’apport du moteur à essence.
  • Notre «moyenne» au bâton : 0,8 L/100 km. Pour 276 km de distance, il nous en a coûté environ 3,50 $ de kWh
  • Ce qu’il en coûte pour acheter la voiture? 41 545 $. L’acheteur québécois a droit à un rabais du provincial de 7 769 $.

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