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Les centres d’éducation populaire de Montréal sonnent l’alarme

Le personnel des CEP a manifesté le mardi 9 novembre dernier afin de réclamer un financement pérenne au ministère de l’Éducation. Photo: Gracieuseté, InterCEP.

Les centres d’éducation populaire (CEP) de Montréal réclament une aide financière adéquate au ministère de l’Éducation. S’ils ne l’obtiennent pas, ils pourraient devoir cesser leurs activités, préviennent-ils.

Les six CEP de la métropole seront contraints de payer des loyers de plusieurs dizaines de milliers de dollars au Centre de services scolaire de Montréal (CSSM) à partir de juillet 2022. Ce sont des sommes importantes que ne peuvent pas payer ces établissements à vocation communautaire.

«Sans financement supplémentaire, nous devrons utiliser la subvention que nous recevons pour notre mission afin de couvrir le loyer, et donc, couper dans les services. Le ministre Roberge a l’avenir des centres entre ses mains», souligne Nicolas Delisle-L’Heureux, co-porte-parole d’InterCEP et coordonnateur au CEP de Pointe-Saint-Charles.

Contraints de signer des baux en 2016 sous peine de devoir quitter leurs locaux en 2018, les six CEP avaient établi une entente avec le CSSDM (alors la CSDM) et le ministère de l’Éducation. Celle-ci garantissait des fonds pour la rénovation des immeubles, mais imposait le paiement de loyer à partir de 2022.

«À compter de cette date, le Pavillon d’éducation communautaire (PEC) d’Hochelaga-Maisonneuve devra payer aux alentours de 150 000 $ de loyer. Le problème c’est que nous n’avons pas ces fonds. L’argent que nous recevons sert à peine à payer notre personnel et fonctionner, on ne peut pas en plus de ça payer un loyer», déplore Martha Ortiz, la directrice générale du PEC Hochelaga-Maisonneuve.

C’est le ministère de l’Éducation qui nous subventionne, mais il récupère cet argent ensuite avec les loyers ? C’est comme donner de l’argent avec une main et en reprendre avec l’autre. Ça ne fait aucun sens.

Martha Ortiz, directrice du PEC Hochelaga-Maisonneuve

Des centres au service de la communauté

C’est dans les CEP que les citoyens peuvent s’inscrire à des formations non formelles, d’entreprendre des démarches d’éducation et d’insertion sociale afin d’améliorer leur qualité de vie.

«Ça a vraiment son importance pour tous les gens qui ont besoin d’accéder à des ressources en tout genre, en plus de faciliter l’éducation pour tous», rappelle une coordonnatrice du Centre éducatif communautaire René-Goupil, situé à la frontière de Villeray-Saint-Michel et Saint-Léonard.

Les CEP offrent également des services d’alphabétisation, de formation informatique, de formation continue, de réinsertion, d’alimentation, de consultation juridique, de halte-garderie, de soutien aux immigrants, de langues, ainsi que d’autres activités d’ordre social, artistique et culturel.

(Crédit Photo : InterCEP)

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