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Les 17 Québécois les plus riches et comment ils ont fait fortune

milliardaires
Photo: Istock, montage Métro

Le Québec est la deuxième province abritant le plus de milliardaires au Canada après l’Ontario. Alors que beaucoup de riches québécois sont des héritiers de familles fortunées venant d’industries traditionnelles comme la bière, l’industrie du détail et les services financiers, plusieurs nouveaux milliardaires québécois ont fait fortune dans le secteur des technologies. Nous vous présentons les 17 personnes les plus riches du Québec et vous expliquons comment elles ont amassé leur fortune. 

17. Charles Sirois – 1,19 milliard de dollars

Si vous êtes né après 1980, vous ne connaissez peut-être pas le produit qui a donné le coup d’envoi de l’empire commercial de Charles Sirois: la pagette. En effet, le père du milliardaire, Simon Sirois, avait fondé Setelco dans les années 1970, devenant ainsi l’un des pionniers canadiens en matière de radiomessagerie. 

Essentiellement, les pagettes permettaient aux gens d’affaires d’envoyer de courts messages texte sur un petit appareil électronique que vous pouviez accrocher à votre ceinture. Charles Sirois a racheté l’entreprise de son père en 1978. L’entreprise a été rebaptisée Telesystem et est devenue la plus grande entreprise sans fil du Canada dans les années 1980 grâce à sa filiale National Pagette. 

National Pagette a ensuite fusionné avec Bell Cellulaire et, ensemble, les deux sociétés ont été rebaptisées BCE Mobile. Forte de ce succès, Telesystem a lancé une filiale de téléphonie mobile en 1996: Fido. La société a connu un grand succès, si bien qu’elle a été rachetée par Rogers pour 1,4 milliard de dollars en 2004 et est encore aujourd’hui une marque de téléphone cellulaire bien connue au Canada. 

Telesystem a vendu une grande partie de ses actifs cellulaires dans les années 2000. De nos jours, la société est davantage connue pour ses activités d’investissement. Selon Canadian Business, Charles Sirois a accumulé une fortune de 1,19 milliard de dollars. 

16. Richard Fortin –1,33 milliard de dollars 

Si vous avez déjà vu une chouette rouge clignotante lors de l’un de vos arrêts tard en soirée dans un dépanneur, alors vous savez comment le milliardaire Richard Fortin a fait fortune. Fortin est l’un des cofondateurs de la chaîne de dépanneurs Couche-Tard, mieux connue sous le nom de Circle K à l’extérieur du Québec.

Alimentation Couche-Tard a été fondée par Alain Bouchard, qui a commencé avec un seul dépanneur en 1980. Fortin s’est joint à l’entreprise en 1984, juste avant que celle-ci ne se développe de façon importante en faisant l’acquisition d’autres chaînes de dépanneurs. Avant de s’associer à Bouchard, Fortin a obtenu un diplôme en finances et a été président de la société d’investissement Société Générale S.A., basée au Québec. 

Il était bien rémunéré à la Société Générale, mais en rejoignant Couche-Tard, il avait l’occasion d’avoir une participation dans l’entreprise. 

Les prouesses en affaires de Fortin ont attiré l’attention du monde des affaires québécois. Il a siégé au conseil d’administration du géant des médias Transcontinental ainsi qu’à celui de la Banque Nationale du Canada. 

Selon Forbes, Richard Fortin vaut 1,10 milliard USD (1,33 milliard CAD). Fortin a mis sur pied la fondation Lise et Richard Fortin, qui fournit de l’argent à diverses causes, notamment celles qui aident les enfants et les personnes âgées.

15. Sharon Azrieli – 1,33 milliard de dollars

Fille d’un magnat de l’immobilier milliardaire et chanteuse d’opéra, Sharon Azrieli vaut 1,10 milliard USD (1,33 milliard CAD) selon Forbes. Les origines de la fortune de Sharon Azrieli remontent à l’époque où son père, David Azrieli, a fui la Pologne au début de la Seconde Guerre mondiale et s’est retrouvé à Montréal en 1954. 

Malgré le tumulte de ses premières années, il a rapidement créé une entreprise de construction à Montréal. Il est passé de la construction de duplex à celle de gratte-ciels et de centres commerciaux massifs, dont plusieurs en Israël, pour finalement constituer une fortune de plus d’un milliard de dollars. Bien qu’une grande partie de sa fortune soit liée à sa fondation philanthropique, ses enfants en ont également profité. 

Sharon Azrieli, qui a hérité d’une part substantielle de la fortune paternelle, s’est produite dans certains des plus grands opéras du monde et a interprété des classiques comme Roméo et Juliette ou Don Pasquale. Elle a également étudié la religion et a joué un rôle de cantor dans une synagogue québécoise. Sharon Azrieli a reçu l’Ordre national du Québec et siège au conseil d’administration de l’organisation philanthropique fondée par son père, la Fondation Azrieli. 

14. Guy Laliberté – 1,45 milliard de dollars

C’est un touriste de l’espace, un musicien de rue et un homme très riche. Le milliardaire moyen n’existe pas, mais parmi eux, Guy Laliberté se distingue certainement. Il est le cofondateur du Cirque du Soleil, un géant du divertissement avec une empreinte internationale qui, avant sa faillite, valait plus d’un milliard de dollars. 

L’idée du Cirque du Soleil a germé dans la tête de Guy Laliberté après une visite d’enfance au cirque des frères Ringling au Québec. Cette visite lui a donné envie de créer ses propres spectacles au Canada avant de partir pour l’Europe à l’âge de 18 ans. Là-bas, il jouait de l’accordéon dans les rues et présentait des spectacles de cracheurs de feu et d’échassiers. De retour au Canada, il a continué à se produire et a ensuite fondé le Cirque du Soleil avec Gilles Ste-Croix, en 1984. 

Au sommet de sa gloire, le Cirque du Soleil comptait plus de 4000 artistes, dont des acrobates, des jongleurs, des danseurs et, bien sûr, des cracheurs de feu. Laliberté a depuis vendu ses parts dans la compagnie, mais cela ne veut pas dire qu’il ne fait plus rien. Il est devenu un acteur majeur dans le monde du poker et a également acheté sa propre île en Polynésie française. Au milieu de tout cela, il est également devenu le premier touriste canadien de l’espace et a créé la fondation One Drop pour aider à garantir l’accès à l’eau potable dans le monde.

Comme les acrobates de ses spectacles, Guy Laliberté semble toujours retomber sur ses pieds en tant qu’homme d’affaires. Alors que le Cirque du Soleil a fait faillite en 2020, sa fortune personnelle n’a pas été touchée. Avant que le Cirque du Soleil ne doive annuler tous ses spectacles à cause de la COVID-19, Guy Laliberté a vendu sa participation restante dans l’entreprise à la Caisse de dépôt et placement du Québec pour plus de 100 millions de dollars en février 2020. Selon Forbes, Guy Laliberté a une valeur de 1,20 milliard USD (1,45 milliard CAD). 

13. Famille Molson – 1,75 milliard de dollars

Que vous buviez de la bière ou non, vous avez probablement entendu parler de Molson. Si la plupart des gens associent Molson à la bière, l’entreprise parraine également des événements dans tout le Canada et est devenue un nom bien connu au pays. L’histoire de la famille Molson remonte à 1786, alors que John Molson a immigré d’Angleterre et est devenu partenaire d’une petite brasserie à Montréal. Il est ensuite devenu le propriétaire à part entière de la brasserie Molson à Montréal. 

La famille Molson a également financé le premier bateau à vapeur du pays ainsi que la construction du premier chemin de fer. Plus récemment, la famille Molson a acheté l’équipe de hockey Les Canadiens de Montréal.

Molson a fusionné avec Coors au milieu des années 2000 et est aujourd’hui connue sous le nom de Molson Coors. Bien que Molson Coors soit désormais une société inscrite en Bourse, la famille joue toujours un rôle majeur dans ses activités au Canada. La Fondation de la famille Molson est le bras philanthropique de la famille Molson qui a fait des dons et soutenu une grande variété de causes au Canada, comme l’éducation et les arts. Selon Canadian Business, la famille Molson a une valeur de 1,75 milliard de dollars.

12. Famille Kruger – 1,91 milliard de dollars 

L’histoire de la famille Kruger date de 1904, année où l’Américain Joseph Kruger a amené sa famille au Canada et a ouvert une entreprise de papier fin à Montréal. Son fils, Gene Kruger, a repris l’entreprise dans les années 1920 et l’a développée en ajoutant le papier journal, les mouchoirs et le carton à la liste des produits fabriqués par l’entreprise familiale. 

Le fils de Gene Kruger, Joseph Kruger II, a poussé plus loin la vision de l’entreprise de son aïeul en la développant à travers une myriade d’autres créneaux. L’entreprise s’est lancée dans le secteur de l’énergie en 2004 et, deux ans plus tard, dans le secteur des vins et spiritueux. Selon Canadian Business, la famille Kruger vaut 1,91 milliard de dollars.

Bien que les pâtes et papiers demeurent l’un des principaux secteurs d’activité de l’entreprise, celle-ci innove pour créer des matériaux de pointe tels que les biomatériaux cellulosiques d’avant-garde. Comme nous le savons, la demande de papier est en déclin rapide et leurs initiatives dans le domaine des matériaux écologiques contribueront à garantir que la quatrième génération de Kruger hérite d’une fortune colossale. 

11. Philip Fayer – 2,06 milliards de dollars

Philip Fayer appartient à la classe des milliardaires décrocheurs, comme Mark Zuckerberg et Bill Gates. Philip Fayer étudiait à l’Université Concordia lorsqu’il a fondé une entreprise de traitement des paiements en 2003, avec l’aide de son cofondateur Lester Hernandes. Philip Fayer n’a jamais fini ses études à Concordia, car son entreprise, aujourd’hui connue sous le nom de Nuvei, a rapidement connu le succès. 

Ce succès rapide s’explique par le fait qu’à l’époque, les processeurs de paiement indépendants des banques étaient une chose relativement nouvelle. Ils aidaient les détaillants, en ligne et hors ligne, à accepter les paiements par carte de crédit et par carte de débit sans l’aide des banques. L’entreprise de technologies financières créées par Fayer a par la suite attiré des investisseurs de renom comme Goldman Sachs. 

Forte de son succès, l’entreprise a pris de l’expansion à l’international, offrant ses services dans de nombreux pays, et ce, dans 150 devises différentes. En 2020, la société a obtenu un financement de 805 millions dans le cadre de son premier appel public à l’épargne (PAPE), ce qui a amené l’entreprise à s’inscrire à la Bourse de Toronto sous le symbole NVEI. 

Plus récemment, l’entreprise parle d’élargir son rayon d’action et de fournir différentes formes d’acceptation de paiement comme les cryptomonnaies. Selon Forbes, Philip Fayer a une valeur nette de 1,70 milliard USD (2,06 milliards CAD).

10. Stephen Jarislowsky – 2,18 milliards de dollars

Les immigrants jouent un rôle majeur dans la liste des personnes les plus riches du Québec. Né à Berlin, Stephen Jarislowsky quitte l’Allemagne nazie pour les Pays-Bas, puis pour la France, avant d’immigrer aux États-Unis dans les années 1940. Une fois aux États-Unis, il décroche un MBA de l’Université Harvard. Jarislowsky a également servi dans l’armée américaine avant de s’installer à Montréal pour travailler chez Alcan. 

En 1955, il a ouvert les portes de ce qui allait devenir l’une des sociétés d’investissement les plus prospères du monde: Jarislowsky Fraser Limited. Il en est resté le pdg jusqu’en 2012 et a par la suite siégé au conseil d’administration du gestionnaire d’actifs canadien. En 2018, la Banque Scotia a fait l’acquisition de Jarislowsky Fraser dans le cadre d’une transaction évaluée à 950 millions de dollars. 

Stephen Jarislowsky a siégé au conseil d’administration de certaines d’entreprises parmi les plus importantes et les plus influentes au monde, comme SNC Lavalin et Swiss Bank Corp. 

Cet homme d’affaires parle cinq langues et a reçu plusieurs doctorats honorifiques. Lui et sa femme sont connus pour avoir financé de nombreuses chaires universitaires dans des domaines allant de l’économie à la religion. Selon Forbes, Stephen Jarislowsky a une valeur de 1,8 milliard USD (2,18 milliards CAD). 

9. Pierre Karl Péladeau – 2,42 milliards de dollars

Pierre Karl Péladeau, un ancien chef du Parti québécois, est davantage un homme d’affaires qu’un politicien. Aujourd’hui à la tête de Québecor, un joueur majeur dans l’industrie des médias et des télécommunications au Canada, Pierre Karl Péladeau est impossible à ignorer au Québec, où la plupart des actifs de l’entreprise sont concentrés. 

Pierre Karl Péladeau doit sa fortune à son père, feu Pierre Péladeau, qui a fondé Québecor en 1965. Bien que Pierre Péladeau ait brassé de nombreuses affaires dès son plus jeune âge, c’est l’acquisition du Journal de Rosemont, un journal de quartier qu’il a acheté grâce à un prêt, qui lui a permis d’amorcer son ascension dans le monde des médias et de l’imprimerie. 

Québecor a été créée un an après que Pierre Péladeau père ait lancé Le Journal de Montréal en 1964, alors que le quotidien La Presse était en grève. Au fil des ans, il a poursuivi l’expansion de son empire médiatique en faisant des acquisitions dans l’univers des médias et de l’imprimerie. 

Bien que Pierre Karl Péladeau ait occupé plusieurs rôles chez Québecor, il y a assumé un rôle plus important après la mort de son père en 1997. L’une de ses principales réalisations en tant que pdg de Québecor a été l’acquisition de Sun Media, qui a fait de Québecor le numéro deux dans le monde des journaux canadiens, et celle du géant des télécommunications québécois Vidéotron, à qui Québecor doit aujourd’hui la majorité de ses profits. 

En 2019, la compagnie figurait parmi les 15 plus grosses entreprises du Québec, avec 9900 employés, et détenait des filiales telles que le Groupe TVA, Vidéotron et de nombreux journaux tels que Le Journal de Montréal

En plus de diriger Québecor, Pierre Karl Péladeau a joué un rôle important dans la vie politique du Québec. En effet, il a été le chef du parti d’opposition, le Parti québécois, de 2015 à 2016, avant de quitter la politique pour reprendre son poste de pdg de Québecor. Selon Forbes, Pierre Karl Péladeau vaut 2 milliards USD (2,42 milliards CAD). 

8. Robert Miller – 2,42 milliards de dollars

Robert Miller est le fondateur de Future Electronics, l’un des quatre plus grands fournisseurs de composants électroniques au monde. Robert Miller a fondé son entreprise en 1968 et l’a fait croître jusqu’à ce qu’elle devienne l’entreprise d’un milliard de dollars qu’elle est aujourd’hui. 

C’est en effet dans le monde de l’électronique que notre milliardaire a fait fortune. En 1968, il lance son entreprise Future Electronics[VM1]  et, huit ans plus tard, rachète les parts de son associé pour 500 000 $. Sa société est aujourd’hui l’un des plus importants distributeurs de composantes électroniques au monde. L’entreprise montréalaise réalise chaque année plus de 5 milliards de dollars de ventes et compte 169 succursales réparties dans 44 pays.

On pense qu’une grande partie du succès de l’entreprise vient du fait qu’elle est capable d’acheter des stocks importants et de les conserver pour sa clientèle. Et c’est là la deuxième partie du succès de l’entreprise: se concentrer sur la fidélisation et le bonheur des clients. Dans cette optique, tous les employés de Future Electronics sont tenus de suivre un minimum de 10 heures de formation chaque mois. 

Selon Forbes, Robert Miller vaut 2 milliards USD (2,42 milliards CAD). Il est un grand défenseur de l’environnement et a lancé une initiative mondiale visant à réduire les déchets de papier. Il fournit également un moyen de transport aux employés de l’entreprise dans le but de réduire le nombre de voitures sur les routes. 

Vous ne verrez pas beaucoup de photos de Miller sur le Web et vous ne lirez pas grand-chose sur lui. Mais ce dont on peut être sûr, c’est qu’il continue à vivre la belle vie et à s’occuper de ses affaires même s’il a au-delà de soixante-dix ans. 

7. La famille Rossy – 2,52 milliards de dollars

La famille Rossy est derrière l’enseigne verte et jaune qu’on peut voir partout au Canada dans les rues commerciales et les centres d’achat. En effet, la famille Rossy est derrière la chaîne de magasins Dollarama. Tout a commencé avec Salim Rassy, qui a émigré du Liban pour venir s’installer au Canada en 1910, où son nom de famille est devenu Rossy. Une fois à Montréal, il a ouvert un petit magasin général appelé S. Rossy.

Le fils de Salim Rossy, George Rossy, a pris la relève dans les années 1930 et a ouvert des magasins Rossy partout au Québec. Cependant, c’est son fils, Larry Rossy, qui a inventé le concept du magasin à un dollar après avoir pris la relève de son père. 

Larry Rossy a transformé l’un des magasins de la famille en un Dollorama dans les années 1990 et ce fut un tel succès que de nombreux magasins de la famille ont été transformés en Dollarama. Malgré le succès de Dollarama, la famille exploite toujours la chaîne de magasins à bas prix Rossy, qui compte encore plus de 70 magasins au Québec et dans les provinces de l’Atlantique. 

Au départ, les Dollarama n’étaient présents que dans l’est du Canada, mais dans les années 2000, ils se sont étendus à l’ouest du pays. Bain Capital, une société d’investissement, a acheté une participation dans Dollarama au milieu des années 2000 et a poursuivi l’expansion de la marque Dollarama, qui est devenue publique en 2009 sous le symbole boursier DOL. L’entreprise a maintenant une capitalisation boursière de plus de 17 milliards de dollars. Selon Canadian Business, la famille Rossy a accumulé une fortune de 2,52 milliards de dollars.   

6. Jacques D’Amours – 2,54 milliards de dollars

Jacques D’Amours est l’un des fondateurs moins connus de la chaîne de dépanneurs Alimentation Couche-Tard. Selon Forbes, Jacques D’Amours vaut 2,10 milliards USD (2,54 milliards CAD). Bien qu’Alain Bouchard ait ouvert seul le premier dépanneur Couche-Tard en 1980, il a été rejoint peu après par D’Amours et deux autres cofondateurs.

Ensemble, ils ont transformé une chaîne de dépanneurs montréalaise en une chaîne québécoise. Ils ont ensuite conquis l’Ontario en faisant l’acquisition de Becker’s et de Mac’s dans les années 1990. Dans les années 2000, l’entreprise est devenue un joueur mondial avec l’acquisition des dépanneurs Circle K. Aujourd’hui, on trouve des Circle K dans le monde entier, avec 15 000 emplacements répartis sur cinq continents.

Jacques D’Amours a joué divers rôles dans l’entreprise jusqu’à sa retraite en 2014. Il a notamment été directeur des services techniques et vice-président des ventes de Couche-Tard. Il siège d’ailleurs toujours au conseil d’administration d’Alimentation Couche-Tard et est le deuxième actionnaire en importance de la société, après Alain Bouchard.

5. Serge Godin – 2,66 milliards de dollars

Quand on regarde l’histoire de certaines des personnes les plus riches du monde, on comprend qu’il ne faut pas nécessairement beaucoup d’argent pour lancer une entreprise qui atteindra un jour le milliard de dollars. Serge Godin a lancé son entreprise de technologie de l’information dans le sous-sol de la maison de ses parents à Montréal. Il a fondé CGI en 1976, puis a été rejoint plus tard par son cofondateur André Imbeau. À eux deux, et à l’aide d’un seul téléphone, ils sont parvenus à trouver leurs premiers clients. 

Les cofondateurs de CGI voulaient offrir des services de consultation en TI aux entreprises qui se demandaient comment utiliser au mieux leurs ressources en TI. Un client s’est transformé en dix, puis en cent… Et dix ans plus tard, ils se sont retrouvés à la Bourse de Toronto, où ils se sont inscrits afin d’obtenir du financement pour racheter de petites entreprises de services en TI. 

Aujourd’hui, CGI offre des services tels que des services-conseils en affaires, de l’aide en matière d’infrastructure TI et des services de développement applicatif à des clients du monde entier. L’entreprise, qui a réalisé plus de 70 acquisitions depuis sa fondation, emploie plus de 77 000 professionnels répartis sur plusieurs continents.

Serge Godin, qui est président exécutif de CGI depuis qu’il a quitté son poste de pdg en 2006, a reçu plusieurs honneurs, dont l’Ordre du Canada, et a été intronisé au Canadian Business Hall of Fame. Selon Forbes, Serge Godin vaut 2,20 milliards USD (2,66 milliards CAD). 

4. Jean Coutu – 3,39 milliards de dollars

Jean Coutu est devenu l’un des pharmaciens les plus riches du monde. Selon Forbes, Jean Coutu vaut 2,80 milliards USD (3,39 milliards CAD). Il a ouvert sa première pharmacie au Québec en 1969 et, grâce à des tactiques astucieuses, cette seule pharmacie s’est transformée en l’une des plus importantes chaînes de pharmacies au Canada. 

Une partie de ce succès est attribuable au fait que Jean Coutu ne vendait pas seulement des produits pharmaceutiques, mais aussi divers articles à prix réduit comme des fournitures scolaires, du papier hygiénique et autres articles qui, à l’époque, n’étaient pas proposées par les pharmacies concurrentes. Et comme, à l’époque, seules les pharmacies pouvaient être ouvertes à toute heure du jour et de la nuit, les gens se tournaient vers les pharmacies Jean Coutu lorsqu’ils avaient besoin de certaines choses après les heures d’ouverture des autres commerces.

Jean Coutu a d’abord pris de l’expansion au Québec, puis en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Mais au début des années 1990, l’entreprise a commencé à racheter des chaînes de pharmacies aux États-Unis, finissant par fusionner ses activités américaines avec Rite Aid, qui est alors devenu la troisième chaîne de pharmacies en importance aux États-Unis. Rite Aid n’a toutefois pas généré le rendement espéré et l’aventure américaine de Jean Coutu s’est terminée en 2013, lorsque l’entreprise a revendu ses dernières actions de Rite Aid. 

En 2018, le Groupe Jean Coutu a été vendu à la chaîne d’épicerie québécoise Metro dans une transaction d’une valeur de 4,5 milliards de dollars.  

3. Alain Bouchard – 5,08 milliards de dollars

Alain Bouchard, qui a grandi dans une maison mobile, est aujourd’hui l’une des personnes les plus riches de tout le Canada. Son nom ne vous dit peut-être rien, mais vous avez certainement visité l’un des 15 000 dépanneurs de l’entreprise qu’il a fondée, Alimentation Couche-Tard

L’histoire d’Alain Bouchard commence au Québec lorsque l’entreprise de camionnage de son père fait faillite et oblige la famille à s’installer dans une maison mobile. Alors qu’il était encore adolescent, Alain Bouchard a commencé à travailler dans le dépanneur dont son frère était le gérant. Ce dépanneur était un établissement franchisé de Perette, une chaîne de dépanneurs québécoise bien connue à l’époque. 

Le travail d’Alain Bouchard n’est pas passé inaperçu, puisqu’il a par la suite été appelé à travailler pour Perette, qui lui a confié la responsabilité de trouver des emplacements où implanter de nouveaux dépanneurs. Il a ensuite travaillé pour la chaîne de dépanneurs Provi-Soir, avant d’ouvrir le premier dépanneur de la chaîne qui allait devenir Alimentation Couche-Tard en 1980, à l’âge de 29 ans. 

Ce n’est que cinq ans plus tard, avec l’acquisition d’une petite chaîne régionale de la région de Québec du nom de Couche-Tard, que l’entreprise a adopté son nom actuel. L’entreprise a par la suite réalisé de nombreuses acquisitions au Canada et un peu partout dans le monde, dont Perrette et Provi-Soir. C’est toutefois l’acquisition de Circle K en 2003 qui a propulsé Couche-Tard au rang de deuxième chaîne de dépanneurs dans le monde, après 7-Eleven. 

Aujourd’hui, Alain Bouchard est toujours président exécutif du conseil d’administration d’Alimentation Couche-Tard, poste qu’il occupe depuis qu’il a nommé Brian Hannasch au poste de pdg de l’entreprise en 2014. Alain Bouchard s’occupe également de la fondation caritative qu’il a mise sur pied avec sa femme: la Fondation Sandra et Alain Bouchard. Parmi les dons les plus importants de la fondation, on trouve un don de quatre millions de dollars pour la recherche sur les déficiences mentales ainsi qu’un don de trois millions de dollars pour la recherche en matière de thérapie cellulaire dans le traitement du cancer. Selon Forbes, Alain Bouchard vaut environ 4,2 milliards USD (5,08 milliards CAD).  

2. Famille Desmarais – 5,81 milliards de dollars

La famille Desmarais est une des rares familles canadiennes ayant conservé une influence économique et politique au fil de ses générations. Tout a commencé lorsque Paul Desmarais, un Franco-Ontarien né en 1927, a racheté une petite compagnie d’autobus de son père pour la somme symbolique d’un dollar en 1951. 

L’entreprise était au bord de la faillite, mais Paul Desmarais a réussi à la redresser et l’a même agrandie en acquérant d’autres lignes d’autobus en Ontario et au Québec. Ce n’est toutefois qu’en 1968 qu’il prend le contrôle de Power Corporation du Canada, le conglomérat auquel son nom est aujourd’hui associé. Passant d’entrepreneur à financier, Paul Desmarais fait des acquisitions dans plusieurs secteurs comme la papeterie et les médias. 

Toutefois, c’est l’incursion de Power Corporation dans le secteur de l’assurance et des services financiers qui permettra à l’entreprise de devenir l’une des plus grandes entreprises canadiennes. 

Durant sa longue carrière, Paul Desmarais n’a pas accordé seulement de l’importance à son influence dans le milieu des affaires: son influence dans les cercles du pouvoir politique, au Canada et à l’étranger, était également importante pour lui. L’acquisition de La Presse et d’autres journaux au Québec lui a permis d’exercer une influence sur la politique québécoise, mais celle-ci s’est étendue bien au-delà des frontières québécoises. D’ailleurs, son fils, André Desmarais, s’est marié à la fille de l’ancien premier ministre du Canada Jean Chrétien, France Chrétien. 

Paul Desmarais est décédé en 2013 à l’âge de 86 ans et sa femme Jacqueline l’a suivi en 2018 à l’âge de 89 ans. Leurs enfants, Paul Jr., André, Louise et Sophie, ont alors hérité de l’imposante fortune familiale, évaluée à 4,80 milliards USD (5,81 milliards CAD) par Celebrity Net Worth. 

Jusqu’en 2019, les fils de Paul Desmarais, Paul Jr. et André, sont demeurés à la tête de Power Corporation. Quoiqu’ils se soient retirés des opérations courantes, ils siègent toujours au conseil d’administration de l’entreprise, et leurs fils respectifs ont des rôles actifs au sein du conglomérat financier. Paul Desmarais III, le fils de Paul Jr., est le vice-président de Power Corporation, et a pour responsabilité de chapeauter les investissements massifs du conglomérat dans les technologies financières, qui incluent une participation de contrôle dans Wealthsimple

1. Emanuele (Lino) Saputo – 6,9 milliards de dollars

Des collines de la Sicile aux routes sinueuses de Montréal, le milliardaire Emanuele Saputo, mieux connu sous le nom de Lino Saputo, a transformé une petite fromagerie en un géant international de la transformation alimentaire. Selon Forbes, Lino Saputo vaut 5,70 milliards USD (6,9 milliards CAD). 

L’histoire de Saputo commence en Italie, où son père, Giuseppe Saputo, était un artisan fromager. La famille Saputo a immigré à Montréal dans les années 1950 avec Lino, alors adolescent, et a poursuivi son activité fromagère. La famille a fondé Saputo en 1954, et Lino Saputo en est devenu le président en 1969. L’entreprise s’est dès lors développée jusqu’à son entrée en Bourse en 1997. 

On trouve les produits laitiers Saputo partout au Canada et dans le monde sous les couleurs de plusieurs marques telles que Cracker Barrel, Saputo et Milk2Go. Au moment d’écrire ces lignes, Saputo avait une valorisation boursière de 14 milliards de dollars. 

Lino Saputo est toujours à la barre de l’entreprise à titre de président exécutif du conseil d’administration, tandis que c’est son fils, Lino A. Saputo Jr., qui occupe le poste de pdg de l’entreprise familiale. Joey Saputo, l’autre fils de Lino Saputo, est pour sa part président du Club de foot Montréal, une équipe de soccer qu’il a fondée en 1992. Il a aussi une participation dans l’équipe de soccer européenne Bologna F.C. 

Ce contenu a été produit en partenariat avec Hardbacon. Pour en savoir plus sur Hardbacon et ses services, visitez le blogue hardbacon.ca


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