La Saint-Valentin en toute simplicité
La Saint-Valentin est de plus en plus un prétexte pour célébrer avec toutes les personnes significatives qui nous entourent. Métro s’est entretenu avec une sexologue et des citoyens de Rosemont et de Saint-Michel.
Entre les rangées de chocolat en forme de cœur et les réseaux sociaux remplis de photos de couples qui semblent nager en plein bonheur, le moral des célibataires peut être mis à rude épreuve, comme le reconnaît la sexologue Anne-Sophie Hollender.
La Saint-Valentin peut toutefois se passer en solitaire et de façon agréable. «On essaye beaucoup, les sexologues, d’amener l’idée d’être bien avec soi-même», dit Mme Hollender. Elle aborde l’importance d’être bienveillant envers soi et de profiter de cette journée comme une occasion de se faire plaisir. «Est-ce que c’est être avec ma tisane, un bon livre, finir le travail un petit peu plus tôt et relaxer ou m’offrir un massage», donne comme exemple la sexologue.
L’amour au sens large
Anne-Sophie Hollender encourage aussi les gens à changer de lunette afin de voir la Saint-Valentin comme la célébration de l’amour au sens plus large. «Si vous vous sentez seul, vous n’êtes pas obligé d’être seul, vous pouvez être avec des gens», conseille la spécialiste. Il s’agit d’une belle occasion pour côtoyer ses amis et sa famille afin de se sentir aimé et entouré. De plus en plus de célibataires optent d’ailleurs pour cela. Tel est le cas d’Alexandra Ouimet, qui réside dans le quartier Saint-Michel. «En fait, pour moi, ça me permet de célébrer mon amitié avec mes amis qui vivent leur célibat. Aussi, on se rend compte, avec la pandémie, que tous les moments sont importants pour voir nos proches ou nos amis», dit Mme Ouimet.
Célébrer à sa manière
Vouloir célébrer la Saint-Valentin est tout à fait normal, puisqu’elle vient nourrir un besoin d’amour. «On a besoin de se le faire dire [qu’on est aimé]. On a besoin de l’entendre. On a besoin qu’il y ait une démonstration», rapporte la sexologue. Cependant, il est essentiel que le couple communique afin que les deux s’entendent sur la façon dont ils désirent célébrer cette fête.
Pour que la décision soit en harmonie avec leurs valeurs et leurs limites, bien des Montréalais vont plutôt se réunir autour de cette date pour ne pas encourager le côté commercial, comme le fait Maryléna Bussières, une citoyenne de Rosemont–La Petite-Patrie. «La journée de la Saint-Valentin, on ne fera rien, mais on va aller au restaurant le lendemain», soutient-elle. Ceci rappelle que les moments de qualité dans le couple sont «une des clés pour se sentir bien avec son ou sa partenaire», comme l’affirme Mme Hollender.
Nourrir ses relations toute l’année
La Saint-Valentin ne peut pas être le seul et unique moment de l’année où l’amour ou l’amitié est souligné. «Pour moi, les valeurs que j’ai en amour ou en amitié je les ai tous les jours. […] Je n’attends pas le 14 février pour dire à l’autre que je l’aime», confie Mme Bussières. Mme Hollender tient aussi à rappeler qu’il n’est pas nécessaire de tomber dans les excès puisqu’une relation ne se préserve pas avec des biens matériels. «Le temps, c’est le plus beau cadeau qu’on puisse offrir à quelqu’un», ajoute-t-elle.