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Ce n’est plus ma mère qui m’habille

Photo: Métro

Le style n’est pas une question de budget, de taille ni d’âge : tout le monde peut avoir du style…  Quel fait rassurant!

Selon vous, à quel âge le style devient-il important? À en juger par les demandes reçues récemment, je dirais sans la moindre hésitation : de plus en plus jeune…

L’automne dernier, une école primaire nous a demandé de créer un atelier pour les élèves de 5e et 6e année. Au début, leur demande m’a fait sourire. Une présentation pour des filles et des garçons de 11 et 12 ans, ce n’est pas souvent que ça arrive… J’ai donc demandé ce qui motivait leur démarche. La réponse a été tout aussi surprenante : tout simplement pour guider les élèves dans leur compréhension des messages véhiculés par les vêtements et développer une certaine intelligence vestimentaire, car semble-t-il, l’hypersexualisation est bien présente dans nos écoles.

Afin d’élaborer un atelier pratique sympathique et percutant pour mon jeune public, j’ai d’abord observé les comportements de mes enfants (âgés de 8 et 9 ans) et de leurs jeunes amis. J’ai pu constater que le style commence très jeune à prendre de l’importance et qu’il y a une nette différence entre les garçons et les filles.

Chez les garçons, ça se traduit surtout par deux grands principes. Le premier : lorsque j’aime un vêtement je le porte le plus souvent et le plus longtemps possible. Le second : «Je ne porterai jamais de (placez ici la pièce de votre choix).» Pour mon fils, ce sont les boutons… ce n’est pas assez pratique et confortable. Deux mots que j’entends régulièrement de la bouche de nos clients masculins! Comme quoi il y a des priorités qui font surface de bonne heure dans la vie…

En revanche, chez les filles, ô surprise! ça se complique! Il y a celles qui magasinent toutes les fins de semaine, celles qui ne portent que des marques, celles qui jouent à imiter leur grande sœur, celles qui cherchent à faire partie d’un groupe en adoptant un style spécifique, celles qui affichent logos et personnages préférés et, bien sûr, celles qui cherchent à exprimer leur différence par leur look…

Mais la grande question : est-ce que le style que nous adoptons à un jeune âge influencera notre avenir? Clairement! Je ne compte plus le nombre d’hommes dans la cinquantaine qui refusent catégoriquement de porter des pantalons de flanelle grise (trop portés pendant les années de pensionnat) ou ces femmes qui portent un collier de perles pour traduire l’élégance (en souvenir de leur mère qui les portait le dimanche ou les jours de grandes occasions).

Influences
Est-ce que le style que nous adoptons à un jeune âge influencera notre avenir? Clairement! Je ne compte plus le nombre d’hommes dans la cinquantaine qui refusent catégoriquement de porter des pantalons de flanelle grise (trop portés pendant les années de pensionnat).

Le style peut être particulièrement positif dans la vie. Une fois qu’on a trouvé sa touche, son équilibre, tout devient plus simple. Il n’y a pas de mauvais temps, seulement des vêtements mal choisis pour l’affronter…

N’étant pas une analyste en comportements vestimentaires – je laisse cela à mon ami et collègue Luc Breton (lucbreton.com) –, j’ai pensé m’inspirer de vous en posant cette simple question… Avez-vous trouvé votre style? À quand remonte votre premier souvenir vestimentaire marquant?

Je suis curieuse… écrivez-moi : info@leseffrontes.com

Marie-Claude Pelletier
Présidente de l’agence de stylistes Les Effrontés

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