La rentrée théâtrale en 5 spectacles

Dick the Turd
« Dick the Turd » fait partie du festival de lutte-théâtre Royalmania aux Écuries. Photo: Arach’Pictures

Comme à chaque rentrée, Montréal abonde en propositions théâtrales dispersées dans une foule de salles. Métro a déniché cinq œuvres à l’affiche cet automne qui feront vibrer votre amour des arts de la scène. 

Dick the Turd
Dick the Turd, aux Écuries, revisite la célébrissime pièce Richard III de Shakespeare. Photo : Arach’Pictures

Royalmania, festival de lutte-théâtre 

Théâtre aux Écuries – Villeray 

Du 6 au 24 septembre 

À la lisière de Villeray et de Saint-Michel, des pièces et activités extravagantes se livreront une lutte déjantée sur le ring théâtral du festival Royalmania. Côté pièces, Agamemnon in the Ring transpose l’épopée de la guerre de Troie dans le monde de la lutte, avec dialogues épiques délicieusement anachroniques en alexandrins, rien de moins, Dick the Turd revisite la célébrissime pièce Richard III de Shakespeare, tandis que le spectacle d’improvisation SQUAT mêle grotesque et sublime. Côté rencontres, l’auteur Maxime Champagne relate l’histoire de la lutte professionnelle au Québec dans le cadre d’une conférence-spectacle, et DynamO Théâtre accueille le public dans sa salle de répétition. 

Okinum
Avec Okinum, l’artiste pluridisciplinaire Émilie Monnet réfléchit aux barrages intérieurs. Photo : Espace Go

Okinum  

Espace Go – Plateau Mont-Royal 

Du 4 au 22 octobre 

La fascination de l’artiste d’origine algonquine Émilie Monnet envers le monde des rêves transparaît dans la pièce de son cru empreinte d’onirisme. L’okinum du titre signifie en anishnaabemowin «un amoncellement d’ossements d’arbres» – comme celui qui semble entraver la gorge d’Émilie sur scène, qui reçoit en songe la visite d’un castor lui venant en aide, tel un guide salutaire. En découlent ainsi des réflexions intimes de l’artiste pluridisciplinaire sur les barrages intérieurs. Conjuguant français, anishnaabemowin et anglais, ce solo créé au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui en 2018 a valu à son autrice, en résidence à l’Espace Go cette année, une citation dans la catégorie théâtre des Prix littéraires du Gouverneur général du Canada.  

Chose certaine, le soleil finit toujours par se coucher
Chose certaine, le soleil finit toujours par se coucher explore la vaste gamme de petits et grands deuils de la vie. Image : Théâtre Bistouri

Chose certaine, le soleil finit toujours par se coucher 

La Licorne – Plateau Mont-Royal 

Du 27 septembre au 14 octobre  

La vie est faite d’une gamme de deuils, allant des plus petits – une transmission de voiture qui saute, des gougounes qui nous cèdent dans les pieds en pleine rue, une fleur qui fane – aux plus affligeants – une amitié qui s’étiole, un couple qui se déchire, une famille qui se rompt. À un moment donné, l’existence se termine, on en convient, «n’empêche que le soleil qui se couche, c’est beau en maudine», résume le Théâtre Bistouri, qui signe cette production oscillant entre humour et tristesse, lumière et noirceur, au gré des réflexions du protagoniste, campé par Francis-William Rhéaume. La courte pièce en un acte (donc pas d’entracte) fait partie de la programmation des 5 à 7 de La Licorne, qui marie délicieusement théâtre, bière et bouffe. 

M’appelle Mohamed Ali →Bande-annonce 

M’appelle Mohamed Ali  

Quat’Sous – Plateau Mont-Royal 

Du 6 au 21 septembre 

Mohamed Ali, icône culturelle des années 1960 et champion de boxe à la vie marquée par les combats politiques contre la ségrégation raciale. Voilà le point d’ancrage de cette pièce du Théâtre de La Sentinelle mettant en scène neuf acteur·trice·s afrodescendant·e·s de Montréal (dont Anglesh Major, Martin-David Peters et Fayolle Jean Jr., dont le ton n’aura pas grand-chose à voir avec celui d’Entre deux draps, peut-on présupposer). Valeur de l’existence, résistance, foi en soi, complémentarité des êtres, franchissement des limites: ils réfléchissent, ensemble, à ces questions, passant de l’Afrique à l’Amérique, d’hier à aujourd’hui. La pièce politique est l’œuvre d’une voix importante de l’Afrique francophone, l’auteur congolais Dieudonné Niangouna. 

Les waitress sont tristes
La pièce Les waitress sont tristes est produite par la compagnie Joe Jack et John, qui collabore avec des artistes professionnels ayant un handicap cognitif. Photo : Marie Sébire

Les waitress sont tristes   

Espace Libre – Centre-Sud 

Du 16 septembre au 1er octobre 

Imaginez la scène: un cowboy nomade, muni de sa fidèle guitare et de son compagnon Ti-Mousse, atterrit dans un bar où les serveuses dansent en ligne.  Or, la vie aventureuse de ce héros solitaire digne d’une ballade country n’est que pure fabulation de la part d’un artiste nostalgique et accablé par la solitude qui s’invente un alter ego. Dans l’appartement du protagoniste, les paroles des waitress imaginaires se feront le reflet de l’isolement et de la tristesse qui l’habitent. Produit par la compagnie Joe Jack et John, qui collabore avec des artistes professionnels ayant un handicap cognitif, ce western contemporain est signé par le créateur neurodivergent Michael Nimbley.  

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