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Faire de sa respiration une priorité

Avez-vous de la difficulté à reprendre votre souffle après avoir monté un escalier? Est-ce qu’un simple rhume se transforme en une mésaventure de plusieurs semaines? Vous êtes peut-être atteint d’une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), et vous n’êtes pas seul. Au pays, c’est plus de 1,6 million de Canadiens qui ont reçu un diagnostic de MPOC[1], alors qu’au Québec, c’est 594 000 personnes qui en sont atteintes[2].

Et ce nombre pourrait être beaucoup plus élevé, puisque selon le Dr François Maltais, pneumologue à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, 80 pour cent des personnes qui ont la MPOC ne le savent pas et ignorent quels en sont les symptômes.

La MPOC est méconnue, voire mal comprise, et serait étroitement associée à l’usage du tabac (quoique pas exclusivement). Pour le Dr Maltais, on se doit d’en parler davantage afin de mieux la prévenir et de la traiter à temps.  

Qu’est-ce que la MPOC?

Essentiellement, la MPOC est un groupe de maladies qui obstrue les voies respiratoires, particulièrement les bronches, ces petits tuyaux qui transportent l’air vers les poumons. Une fois affectés, ces derniers ont tendance à se rétrécir et à s’enflammer, pouvant entraîner chez la personne atteinte des difficultés respiratoires, de la fatigue et une toux persistante.

Ce sont des maladies qui s’installent graduellement lorsqu’on est exposé durant plusieurs années à une substance nocive pour les poumons. Chez nous, le tabac demeure, et de loin, le facteur de risque numéro un. La majorité des diagnostics tombent après l’âge de 40 ans, puisqu’il faut un certain nombre d’années d’exposition à une substance nocive comme le tabac pour faire son œuvre.

Dr François Maltais, pneumologue à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec

Selon le Dr Maltais, si vous fumez et commencez à ressentir les symptômes de la MPOC, la chose la plus importante à faire est d’obtenir de l’aide pour cesser de fumer. La deuxième chose la plus importante ? Consulter votre médecin.

L’importance de consulter

Si vous vous posiez la question, non, il n’est pas normal de faire des rhumes, grippes et bronchites à répétition, même l’hiver, même passé 50 ans, et de voir ces situations perdurer plusieurs semaines.

Selon le Dr Maltais, il s’agit souvent des premières manifestations de la MPOC, mais les gens ont tendance à les banaliser, voire à les cacher à leur médecin, par honte, par peur d’être stigmatisés. Or, sans diagnostic, sans traitement, ces symptômes s’aggraveront avec le temps. Rassurez-vous, les professionnels de la santé ne sont pas là pour juger, mais pour aider.

C’est important d’obtenir un diagnostic. La MPOC, ça se traite. Ça se soigne. Les dommages causés par 25-30 années de cigarettes, on ne peut pas nécessairement les enlever, mais on peut grandement améliorer la qualité de vie. Il existe des traitements en inhalation et des médicaments qui pourront augmenter le calibre des bronches et permettre de respirer plus librement. D’autres solutions non pharmacologiques, comme l’activité physique, peuvent énormément aider.

Dr François Maltais, pneumologue à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec

La gravité de la MPOC varie d’une personne à l’autre, et seul un médecin peut aider à trouver le bon plan de traitement afin de se sentir mieux, de mener une vie active et de ralentir les dommages causés aux poumons. Même après le diagnostic, il est important de garder les voies de communication ouvertes pour s’assurer que les médicaments fonctionnent aussi efficacement que possible. Dans certains cas, les inhalateurs peuvent aider à faciliter la respiration.

(Bien) vivre avec un diagnostic de MPOC

Louise Lépine, une infirmière à la retraite, a 73 ans. Elle a fumé pendant plus de 35 ans avant de choisir d’écraser pour de bon la cigarette il y a 20 ans, alors qu’elle était au début de la cinquantaine.

Malheureusement, peu de temps après avoir fait ce choix, elle commence à éprouver des problèmes de santé pulmonaire. Elle court après son souffle, comme on dit. Monter des côtes et des escaliers devient de plus en plus ardu. Mais à l’époque, Louise travaille dans le milieu des soins de la santé et elle n’hésite pas à consulter un médecin.

Je me posais toutes sortes de questions et j’ai décidé de voir un pneumologue. C’est tombé là: MPOC. Je savais que je ne reviendrais pas comme avant, que ça ne remonterait pas, mais j’ai décidé de garder le moral, et ça n’a pas été long que je me suis reprise en main.

Louise Lépine, patiente et conférencière

Sur les conseils de son médecin, Louise s’est jointe à un programme de l’Association pulmonaire du Québec, qui l’a aidée à mieux comprendre sa maladie et à en contrôler les symptômes. Suivant un programme adapté à sa condition, elle se rend deux fois par semaine au Centre Inspir’er pour de la réadaptation pulmonaire et pour rencontrer d’autres personnes qui partagent sa situation.

Ça fait du bien de rencontrer, de jaser de ça, de se donner des trucs entre nous. On fait des exercices, on est bien soutenus et je me sens en sécurité. Si je suis mal prise, on peut m’aider rapidement, car il y a tout un réseau autour de moi.

Louise Lépine, patiente et conférencière

Aujourd’hui, Louise désire témoigner et sensibiliser les gens à la MPOC. Elle fait même partie du conseil d’administration de l’Association pulmonaire du Québec. Elle garde le moral et demeure optimiste et active. Quel est le secret qui lui permet d’être toujours aussi active ? Parce qu’un jour elle s’est décidée à faire de sa respiration une priorité.  

Vous croyez que vous ou l’un(e) de vos proches êtes aux prises avec la MPOC? Visitez mespoumonsmetiennentacœur.ca pour en apprendre davantage!


[1] Lung Health Foundation. COPD. https://lunghealth.ca/lung-disease/a-to-z/copd/ Consulté le 12 octobre 2022.

[2] Canadian Institute for Health Information. COPD in Alberta: Examining the Characteristics and Health Care Use of High Users. Canadian Institute for Health Information; 2017.



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