Six souhaits au Canadien de Montréal
Avouons-le, l’année 2022 de nos Glorieux n’aura pas été très glorieuse. Après avoir atteint la finale de la coupe Stanley à l’été 2021, et soulevé la métropole en pleine pandémie mondiale, le CH a terminé l’an dernier au tout dernier rang de la Ligue nationale de hockey (LNH). Une première depuis 1940.
Mais voilà que depuis quelques mois, l’espoir renaît. Cole Caufield et Nick Suzuki s’imposent comme les deux piliers de l’équipe. La lune de miel entre Martin St-Louis et la jungle montréalaise se poursuit. Le nom de Juraj Slavkosvky fait autant rêver les amateurs de hockey que les adeptes de Scrabble.
Que peut-on souhaiter au Tricolore pour l’année 2023? Métro y va de ses six propositions.
Un puissant jeu de puissance
Cela fait au moins dix ans que le Canadien n’a pas représenté une menace en supériorité numérique. Au moment d’écrire ces lignes, le Tricolore figurait au 32e et dernier rang du circuit Bettman dans de telles circonstances. En 2021-2022? 31e. Le meilleur classement du CH en avantage numérique au cours des 10 dernières années est le 12e rang survenu en 2017-2018.
L’ancien directeur général Marc Bergevin avait mis l’attaquant Mike Hoffman sous contrat en juillet 2021 dans l’espoir de relancer l’attaque massive de son club. Les résultats se font toujours attendre.
50 buts pour Cole Caufield
Ce n’est pas un hasard si certains partisans l’appellent «Goal» Caufield. Le jeune attaquant de 5 pieds 7 pouces a un talent inné pour enfiler l’aiguille. Et on ne parle pas ici de couture.
En date du 21 décembre 2022, Caufield avait récolté 19 buts en 32 matchs, ce qui équivaut à une saison de 48 ou 49 buts s’il maintient ce rythme. Une saison de 50 buts est toujours à sa portée.
Les amateurs de quiz sportifs seraient également ravis de répondre autre chose que «Stéphane Richer» à la question «Quel est le dernier joueur du Canadien à avoir marqué 50 buts?».
85 points pour Suzuki
Ceux qui se souviennent des 50 buts de Stéphane Richer, se souviendront fort probablement des 84 points d’Alex Kovalev avec le CH lors de la saison 2007-2008. Il s’agit du plus haut total de points récolté par un joueur du Tricolore depuis 15 ans. Si quelqu’un peut espérer dépasser Kovalev, c’est bien Nick Suzuki.
Nommé le plus jeune capitaine de l’histoire du Tricolore en septembre dernier, Suzuki démontre une constance et une intelligence hors norme sur la glace. Le centre de 23 ans a récolté 61 points en 82 matchs en 2021-2022 et a amassé 31 points à ses 32 premiers matchs cette saison S’il parvient à demeurer en santé, il est probable que Suzuki dépasse la marque des 84 points.
Apprivoiser le chandail «Reverse Retro»
Les Bleu Poudre ont fait leur arrivée en novembre dernier. On ne parle pas ici du groupe humoristique des années 1990, mais bien des chandails «Reverse Retro» rendant hommage aux couleurs des défunts Expos de Montréal. Le hic c’est que les joueurs du Tricolore sont incapables de remporter un match quand ils arborent ces couleurs.
En trois occasions cette saison, le Canadien s’est incliné face aux Devils (5-1), aux Kings (4-2) et aux Ducks (5-2). Et cette vilaine habitude semble se poursuivre depuis plusieurs années. Entre 2008 et 2021, le CH n’a remporté que 4 matchs en 16 occasions alors que les joueurs portaient un chandail «spécial».
Le CH jouera avec son chandail «Reverse Retro» à cinq autres occasions cette saison, dont le 9 janvier contre le Kraken de Seattle.
Une fin de saison de misère pour les Panthers
Vous rappelez-vous de Ben Chiarot? Le hargneux défenseur qui portait les couleurs du Canadien s’est fait échanger aux Panthers de la Floride à quelques jours de la date limite des transactions en mars dernier. En retour, Kent Hughes a mis la main sur l’espoir Tyler Smilanic, un choix de 4e ronde en 2022 et un choix de première ronde en 2023.
Ce dernier choix représente l’atout avec le plus de valeur alors que la plupart des experts s’entendent pour dire que la cuvée d’espoirs en 2023 est drôlement bien garnie. Plus les Panthers de la Floride connaîtront une mauvaise saison, plus le Canadien pourra repêcher tôt, en juin prochain à Nashville.
Connor Bedard
Si le niveau de médiocrité de certaines équipes est notable à travers la LNH, c’est que les dirigeants sont conscients que terminer dernier cette année pourrait rapporter gros. La loterie de la LNH a rarement été aussi alléchante pour les organisations.
C’est qu’au haut de la liste des meilleurs espoirs au monde figure le nom de Connor Bedard. Considéré par plusieurs comme joueur «générationnel», ce centre de 17 ans, originaire de la Colombie-Britannique, continue d’éblouir. Dans la ligue junior de l’Ouest, Bedard avait récolté l’an dernier 100 points en 62 matchs. Cette saison, le prodige cumule 64 points à ses 28 premiers matchs.
L’imaginer porter un chandail du Tricolore relève du domaine de l’utopie. Toutefois, les possibilités mathématiques, elles, sont bien présentes.
Si le CH termine la saison parmi les 11 pires équipes du circuit, les Montréalais pourront continuer à rêver à Connor Bedard.