Goon: méchante équipe
Avec Goon, en salle le 24 février prochain, Michael Dowse, Jay Baruchel, Marc-André Grondin et leurs chums se payent un trip fait de grosse comédie, de blagues bien grasses, de bagarres sanglantes, de blessures sauvages et de hockey. Échos de vestiaire.
Michael Dowse, l’entraîneur
Position : Réalisateur
Exploits passés : La réalisation de Fubar et Fubar II
Pourquoi il a accepté de «coacher» l’équipe de Goon : «Parce qu’il était temps que le Canada ait une comédie parlant de hockey qui ait de l’allure.»
A-t-il peur de la réception de Goon au Québec? :
«Oui et non. Je suis moi-même un fanatique de hockey, donc je sais que les passionnés de ce sport sont excessivement exigeants. J’espère toutefois qu’ils vont adopter notre film, parce qu’il a été fait avec cœur.»
Pour lui, Goon c’est… :
«Un hommage au hockey dans lequel on capture non seulement la vitesse et la brutalité de ce sport, mais aussi la comédie, la fraternité et la camaraderie qui règnent au sein d’une équipe.»
Ce qu’il retient de l’aventure… : «J’ai adoré cette expérience. J’avais vraiment l’impression d’être un vrai de vrai coach. J’étais sur la glace tous les jours, je choisissais les joueurs, je dirigeais des entraînements, je mettais en scène des joutes. En tant que fan convaincu de ce sport, c’était un rêve devenu réalité.»
Son équipe préférée : «J’ai toujours encouragé les Flames, puisque je suis originaire de Calgary, mais lorsque j’ai déménagé à Montréal, j’ai changé mon fusil d’épaule. Pour tout vous dire, je préfère le style de jeu des Canadiens. Je suis sûr qu’on va faire les séries. Je crois que nous allons y arriver.»
Et son joueur fétiche ? «Carey Price. Je crois que c’est le meilleur gardien de but de toute la ligue.»
Qu’en est-il de Scott Gomez ? : «Contrairement à d’autres, moi, je crois en lui. Je crois qu’il est utile
au Canadien.»
- Jay Baruchel, le supporteur comique
A joué pour : Judd Apatow (Knocked Up), Jacob Tierney (The Trotski, Good Neighbours), Jon Turteltaub (The Sorcerer’s Apprentice)…
Position dans Goon : Coscénariste, producteur et acteur qui incarne le personnage de Pat.
Caractéristiques de Pat : C’est le meilleur ami du goon personnifié par Seann William Scott. C’est aussi un maniaque de hockey qui sacre à tour de bras et qui aime encourager son ami à force de hurlements et de gestes à connotation sexuelle très vulgaire.
Ce que la sortie de Goon signifie pour Jay : «Je n’en reviens pas! Il y a des affiches partout en ville, des bandes-annonces en français et en anglais à la télé… Je n’en reviens pas! Je ne pourrais pas être
plus fier du résultat. C’est génial!»
À propos du travail d’écriture de Goon : «C’est inspiré par un livre [The True Story of an Unlikely Journey Into a Minor Hockey League, d’Adam Frattasio et Doug Smith], mais Evan Goldberg [le coscénariste] et moi, nous avons travaillé pour condenser l’essence du bouquin en une seule phrase. Une fois que nous avons fait ça, nous avons élaboré une histoire autour de ladite phrase.»
Pour Jay, Goon c’est… : «Un mélange de deux maximes. Un, chaque être humain a sa place dans le monde, et deux, la loyauté triomphe de tout.»
Les fans de hockey les plus purs et durs sont… : «Les Québécois, bien sûr. J’ai toujours cru et je continue de croire qu’il n’y a pas, nulle part ailleurs dans le monde, de maniaques de hockey plus fidèles, plus enthousiastes, plus religieusement fanatiques et passionnés qu’ici, au Québec. C’est d’ailleurs pourquoi il était très, très, très important pour moi qu’il y ait au moins une séquence du film qui se déroule dans la Belle Province.»
Pourquoi il a pris Marc-André Grondin dans son équipe : «Parce qu’il est un acteur merveilleux. Un gars que les anglophones méritent de voir sur grand écran. J’ai écrit le rôle de Xavier Laflamme pour lui.»
- Marc-André Grondin, le joueur-vedette déchu
Position : Acteur
Il a déjà joué dans : C.R.A.Z.Y., de Jean-Marc Vallée, Bus Palladium, de Christopher Thompson,
Le premier jour du reste de ta vie, de Rémi Bezançon
Pour l’équipe de Goon, il joue désormais : Le rôle de Xavier Laflamme.
Caractéristiques de Laflamme : Joueur-vedette qui, après une bataille brutale et les blessures qui s’ensuivent, perd les pédales et passe son temps à se défoncer et à faire la fête avec des demoiselles peu recommandables plutôt que de s’entraîner et de patiner.
Dans les mots de Grondin, Laflamme, c’est… : «Un douchebag un peu cave.»
Goon, pour lui, c’est…: «Un film qui me fait vraiment triper! Je suis très fier, très content du résultat. Au-delà de la vulgarité et des sacres, il y a un scénario intelligent, écrit par quelqu’un qui aime, qui comprend et qui connaît bien son hockey. Pour moi, Goon a toujours été une grosse comédie bien drôle, mais au final, c’est une histoire excessivement triste. C’est une satire du milieu du hockey, dans laquelle les choses sont grossies, mais néanmoins basées sur des faits réels.»
Ce qui l’a motivé à joindre l’équipe : «Jay et moi, on se connaissait déjà et on a toujours voulu travailler ensemble. Il a écrit le scénario et, au tout début, il m’en a parlé en me disant qu’il avait un rôle pour moi. J’étais assez vendu à l’idée de travailler avec lui. Je suis un gros fan de hockey. Indirectement, ça m’a aussi permis de réaliser un vieux rêve de jeunesse. C’est le plus proche que je pouvais être de devenir un vrai joueur de hockey.»
L’entraînement qu’il a dû suivre : intense. «Au départ, je patinais très, très mal. J’ai fait deux mois et demi de cours avec François Landreville, un coach qui a travaillé dans la NHL et qui travaille encore avec plein de joueurs de la Ligue américaine, à raison de deux jours par semaine. J’étais en salle quatre jours par semaine avec le nutritionniste Jean-François Gaudreau.»
Au sujet de la violence au hockey… et dans Goon : «Pour moi, le film ne fait pas l’apologie de ce qu’il montre. Au contraire, on en rit parce que c’est ridicule. Parce que c’est risible qu’un sport qui est tellement beau, dans lequel ça prend tellement de talent, soit rendu semblable à un jeu de gladiateurs. Je pense que Goon soulève des questions très importantes.»
Et si la LNH décidait de bannir les combats? «Je serais le premier à être heureux. Après tout, un des plus beaux matchs que j’aie vus, c’est la finale États-Unis – Canada aux Jeux olympiques de Vancouver.»
Goon
En salles le 24 février