Animaux de compagnies dans tous les logements? Une association de propriétaires dit non. Voici pourquoi
Dans la foulée de la demande par Québec solidaire (QS) de faire autoriser les animaux de compagnie dans tous les logements, l’Association des Propriétaires du Québec (APQ) réplique.
Cette dernière, qui indique ne pas être surprise par la revendication du parti de gauche, considère qu’une telle demande est «injuste» et «inappropriée». L’APQ évoque notamment des conséquences financières importantes, autant bien pour les locataires que les propriétaires de logement.
«Cette volonté d’obliger les animaux est une demande qui revient année après année. Mais il est malheureux de constater qu’au lieu de prendre le temps d’étudier le marché locatif et de comprendre pourquoi cette revendication ne tient pas compte de la réalité de l’immobilier et de la législation en place», estime le président de l’APQ, Martin Messier.
Est-ce que nous devons faire taire les personnes qui craignent de vivre dans un immeuble avec des animaux? Ou même des personnes allergiques aux animaux?
L’Association des Propriétaires du Québec (APQ)
L’APQ rejette en partie la faute sur les propriétaires d’animaux de compagnies, affirmant que certains maîtres, faisant preuve de négligence à l’égard de leur animal, seraient à l’origine du problème. L’association soulève également la question de la salubrité et de l’hygiène, dans un contexte d’habitations partagées.
«Plusieurs animaux sont laissés seuls dans le logement, et ainsi hurlent sans que leur maître ne prenne le soin requis pour éviter cette situation. Or, le propriétaire doit assurer la jouissance paisible de tous et comment faire avec des animaux qui aboient, car ils sont laissés sans surveillance par leurs propriétaires?», questionne l’APQ.
Faire comme la France ou l’Ontario ?
En réponse à QS, qui disait s’inspirer de la France et de l’Ontario dans leur démarche de projet de loi, l’APQ riposte en soulignant que contrairement à ces deux endroits, il est impossible pour les propriétaires de logements du Québec de se protéger d’éventuels dommages en exigeant un dépôt de garantie.
L’APQ pointe par ailleurs du doigt «un manque de soutien législatif» de leur côté, dans des situations où des maîtres d’animaux auraient un comportement abusif et dégraderaient leur logement.
«On peut également penser aux logements dont les planchers ont été détruits par des animaux qui n’ont pas eu d’autres alternatives, car laissés seuls durant de longues périodes. L’Association des Propriétaires du Québec (APQ) ne peut que s’opposer à ce projet de loi qui ne tient pas compte de la réalité des locataires et des propriétaires du Québec», conclut l’APQ.