L’éternelle jeunesse de Max Boublil
Max Boublil est dès aujourd’hui en vedette dans le premier film d’Anthony Marciano, Les gamins. Une comédie dont il est également scénariste et dans laquelle il partage l’affiche avec Alain Chabat.
Les gamins, c’est un projet de longue date?
Il y a quatre ans, Anthony (Marciano, réalisateur et coscénariste du film) m’a parlé d’un de ses potes qui était allé vivre au Québec chez sa copine. Ils ont fini par se séparer, mais il a quand même continué à squatter chez elle. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à creuser… Un mec qui vit chez les parents de son ex, qui campe sur le canapé… C’est dingue. On est partis de cette idée et on l’a élargie en développant la relation beau-père/gendre.
Le beau-père, c’est Alain Chabat. Vous avez écrit pour lui?
Personne d’autre ne pouvait jouer ce rôle. On se demandait ce qu’on allait faire en cas de refus de sa part. Anthony m’a même dit à l’époque qu’on ferait un autre film s’il repoussait notre offre.
Vous vous connaissiez?
Pas du tout. Plus jeune, je l’adulais comme tous les mecs de mon âge. Les Nuls, c’était la grosse référence, un mastodonte de l’humour. Il était en plein dans le Marsupilami quand on lui a donné le script. Il nous a dit qu’il le lirait d’ici deux mois, l’équivalent de jamais en langage ciné. Mais le lendemain, il nous a appelés pour nous dire que c’était le scénar le plus drôle qu’il ait lu depuis des années.
Dans votre personnage, il y a un peu de vous, non?
Il me ressemble beaucoup même si je suis plus cynique dans la vie. Il a le sens de la vanne mais, d’un autre côté, il est idéaliste et naïf. Il a quand même écrit une chanson qui s’appelle Je t’aime! (Rires)
Quelle est la première personne qui vous a dit que vous étiez drôle?
Je pense que ce sont mes parents. Mes potes aussi. Ils disaient toujours : «Il fait un peu peur, mais il est rigolo.» J’ai toujours été provocateur; c’est un moyen de protection. J’avais un peu peur des filles!
Ça va mieux maintenant?
Ouais, mais c’est marrant… Quand une fille vient me parler, je garde ce truc d’adolescent qui me fait perdre un peu mes moyens. D’un coup, je ne suis plus très drôle, mes vannes n’arrivent jamais avec le bon timing. (Rires)
Vous êtes encore un peu «gamin» dans votre tête?
Oui… J’ai encore peur de beaucoup de choses. Par exemple, impossible de dormir dans le noir complet. La dernière fois, j’ai arraché les rideaux d’un hôtel, car je ne savais plus où j’étais. Dans l’ensemble, je n’ai pas beaucoup évolué… Socialement, j’ai appris à mettre du vernis. Mais dans ma tête, j’ai encore un peu 15 ans.
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Les gamins
En salle dès vendredi