Les commotions cérébrales n’ont pas de conséquence sur le QI des enfants
Les commotions cérébrales sont sans conséquence «significative» sur le quotient intellectuel (QI) et l’intelligence des enfants, révèle une étude publiée lundi. Ces résultats devraient dissiper les inquiétudes des parents qui planent concernant l’effet des commotions cérébrales sur le fonctionnement intellectuel des enfants.
Les résultats de cette étude sont tirés de visites dans les salles d’urgence d’hôpitaux pour enfants des États-Unis et du Canada, dont celle du CHU Sainte-Justine à Montréal, mais aussi d’établissements situés à Calgary, Vancouver, Edmonton et Ottawa.
L’étude compare 566 enfants, âgés de 8 à 16 ans, ayant subi une commotion cérébrale à 300 enfants ayant subi des lésions orthopédiques. Les patients du Canada ont passé des tests de QI trois mois après le choc. La cohorte américaine a quant à elle été menée dans deux hôpitaux pour enfants de l’Ohio, où les jeunes ont passé des tests de QI 3 à 18 jours après le choc.
Ce délai d’évaluation permet donc de démontrer que même dans les premiers jours et les premières semaines suivant la commotion, lorsque les enfants présentent des symptômes comme des maux de tête et une lenteur à traiter de l’information, leur quotient intellectuel n’est pas affecté, précise la neuropsychologue, détentrice de la Chaire de recherche du Canada sur les traumatismes
crâniocérébraux pédiatriques et chercheuse responsable de l’étude au CHU Sainte-Justine, Miriam Beauchamp.
«Nous avons examiné le statut socio-économique, le sexe, la gravité des lésions, les antécédents de commotion cérébrale et la présence ou non d’une perte de conscience au moment de l’accident», explique le professeur au département de psychologie de
l’université de Calgary et auteur principal de l’article, Keith Yeates. «Aucun de ces facteurs n’avait d’incidence sur les résultats. De manière générale, les commotions cérébrales ne sont pas associées à un QI inférieur, ce qui est une excellente nouvelle à transmettre aux parents!»
Les enfants ayant subi une commotion cérébrale ont été comparés à des enfants ayant subi des lésions orthopédiques autres qu’une commotion cérébrale afin de tenir compte d’autres facteurs susceptibles d’influer sur le QI, tels que le contexte démographique, et l’expérience du traumatisme et de la douleur.