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Célébration de l’érotisme queer dans Hochelaga-Maisonneuve

Maxine Segalowitz lors de sa performance présentée vendredi au Cabaret Queer et NU.E.S. Photo: Gracieuseté, Christophe Brand

Chose promise, chose due, le Collectif NU.E.S. présente ce week-end la première édition de son festival consacrée à la culture queer et à l’érotisme.

Intitulé Hochelag : Queer et NU.E.S, ce festival ne dure peut-être que trois jours, mais cela n’empêche pas de proposer une programmation riche et diversifiée. En plus des nombreuses performances qui animeront la Maison de la culture Maisonneuve tout le week-end, une exposition est également présentée au même endroit.

Une nouvelle corde à son arc

Ainsi, même si le Collectif NU.E.S. est principalement connu pour son art de performance, l’art visuel a été ajouté à leur offre avec une exposition réunissant un total de neuf artistes et collectifs.

Art vidéo, photo, installation, peinture et linogravure constituent cette exposition qui réunit des créateur.trice.s établi.e.s ou moins connu.e.s, dont JJ Levine à qui le musée McCord a consacré une rétrospective en 2022.

Le point commun entre toutes ses œuvres est évidemment de porter un regard sur les enjeux liés aux identités queers, mais certains sous-thèmes se retrouvent dans plusieurs œuvres, dont celui de la religion.

Avec la série de photographies présentées par le co-commissaire de l’exposition Adam.M, on suit sa transformation/transition dans une espèce de chemin de croix en noir et blanc.

«La religion est quand même très inscrite dans notre culture occidentale et elle est aussi parfois oppressante, soulève Adam.M Ça permet d’utiliser ses codes lever ses oppressions et se les approprier.»

Même son de cloche du côté de son collègue Jonathan Sardelis qui a détourné l’iconographie religieuse dans sa série de peinture.

« Il y a un processus de honte à défaire qui vient [de la religion] », soutient Jonathan Sardelis.  

Un autre thème présent dans certaines œuvres, la question de la vieillesse. Si l’on peut faire un parallèle entre la transition de genre entreprise par certaines personnes, l’objectif est également de mettre de l’avant la diversité des corps et confronter le tabou autour de la sexualité des personnes âgées.

Quand la neige fond entre mes cuisses

Après un processus de création qui a duré 4 ans – la pandémie est passée par là –, le Collectif NU.E.S. présente ce samedi à guichet fermé le spectacle Quand la neige fond entre mes cuisses. Si toutes les activités du festival sont destinées à un public de 18 ans et plus, ce serait ce dernier qui justifierait le plus cette restriction à en croire les propos de l’artiste Juliette Pottier-Plaziat lors du cabaret présenté vendredi soir. Nudité intégrale et érotisme seront donc au menu de cette soirée.

«C’est un spectacle qui se veut immersif et interactif aussi, explique la co-initiatrice de ce spectacle, Maude Choquet-Blanchette. On avait vraiment un désir d’explorer le thème de l’érotisme, mais d’une autre manière de ce qu’on connaît.»

Le Collectif NU.E.S. est très heureux et touché de présenter la première édition de leur festival.
Photo: Gracieuseté, Christophe Brand

Les collaborateur.trice.s se sont donc inspiré.e.s de leur propre érotisme pour la création de ce spectacle.

 «On avait envie de questionner la pulsion érotique, ajoute Juliette Pottier-Plaziat qui performe lors de ce spectacle. Qu’est-ce qui fait que je suis turn on à ce moment. Est-ce que c’est naturel ou c’est construit?»

Un code de couleurs sera utilisé lors du spectacle pour ce qui est des interactions avec le public, afin de s’assurer du consentement de toutes et tous.

« Pour nous, ça nous donne la possibilité d’aller loin; d’avoir confiance que la personne est dans un « fuck yes ». Que c’est un vrai oui », précise Maude Choquet-Blanchette.

« Le but de ce show est d’être à la fois érotique, politique et éducatif », renchérit Juliette Pottier-Plaziat.

La communauté queer de Hochelaga-Maisonneuve

Les locaux du Collectif NU.E.S sont situés dans Hochelaga-Maisonneuve, ce qui explique en partie que leur festival ait lieu dans ce quartier. Cependant, ce n’est pas l’unique raison. La communauté queer qui s’y retrouve motive aussi ce positionnement dans la métropole.

« Il y a une communauté queer vraiment très vibrante, très forte dans Hochelag, mentionne Jonathan Sardelis. On se disait que c’était le moment parfait d’utiliser la Maison de la culture pour faire un lieu de rassemblement pour la communauté queer et ses alliés et de l’investir de notre folie queer. »

Être au plus proche de leur communauté fait partie de leur mission, explique Juliette Pottier-Plaziat.

En plus de l’exposition présentée ce samedi et ce dimanche, ainsi que du spectacle Quand la neige fond entre mes cuisses, une série de cartes blanches est offerte gratuitement au public tout le week-end.

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