Vers le mois de janvier le moins neigeux depuis 25 ans
Si les prévisions météo des prochains jours s’avèrent exactes, le mois de janvier 2014 aura été le moins neigeux depuis 25 ans à Montréal. Une situation qui ne fait pas le bonheur de certaines professions.
Selon les statistiques d’Environnement Canada, seulement 15 cm de neige sont tombés depuis le début du mois. Et les prévisions des trois derniers jours du mois prévoient juste quelques flocons.
La moyenne des 45 dernières années est plutôt de 48 cm pour ce mois-ci et seules les années 1988 (14 cm) et 1980 (11 cm) avaient été moins neigeuses.
«Il s’agit du fameux vortex polaire qui est en fait une dépression polaire située généralement plus au Nord au niveau des Territoires du Nord-Ouest. Ce mois-ci, cette dépression s’est installée à deux reprises plus au Sud, vers la Baie d’Hudson, nous amenant du temps froid et sec», explique André Cantin, météorologue chez Environnement Canada.
Ce manque de neige et les deux importants redoux du mois de janvier, ont eu un impact non négligeable sur les stations de ski, même si ces dernières ont connu au beau mois de décembre. Ainsi, même s’il est tombé plusieurs centimètres ces derniers jours, seulement 65 % des pistes étaient ouvertes dans les stations de ski du Québec.
Au Mont-Sutton, la première alerte de neige (15cm de neige en une journée) n’a eu lieu que le 20 janvier. «Avec la dernière bordée on a reparti les canons et on a actuellement 51 pistes ouvertes sur 60», se félicite néanmoins Mireille Simard, coordonnatrice aux communications.
Du côté du Jardin botanique, on suit aussi les variations du thermomètre. Entre le 6 et le 7 janvier, les températures maximales sont passées de +7 °C à -11 °C. «Les écarts de température créent des mouvements de sol qui peuvent exposer les racines des végétaux», indique Marie-France Larochelle, préposée aux renseignements horticoles.
Quand le couvert de neige n’est pas assez important, les végétaux sont plus sensibles aux vents et aux coups de froid. Or ces cinq dernières années, il y avait en moyenne 4 cm de neige au sol à la fin janvier, contre 15 cm si l’on regarde les statistiques des 45 dernières années.
Les fréquents redoux qui font fondre la neige compliquent aussi l’entretien des patinoires. «D’année en année, on ouvre de plus en plus tard et on ferme de plus en plus tôt», indiquait en entrevue Marc Dussault, un employé de l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension. Pour les ouvrir, il faut en effet un fond de neige et trois jours de températures sous zéro. Au parc Laurier, malgré un beau mois de décembre (ouverture le 19 décembre), les patinoires ont été fermées 8 jours en janvier. L’une des pires saisons pour les patinoires montréalaises rmonte à 2012. Celle du parc Lafontaine était restée fermée 56 % du temps.
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