Culture

LNI, la continuité dans la nouveauté

claudeandre1 - Métro

28 mars 2014 à 15h24 - Mis à jour 28 mars 2014 à 15h49 5 minutes de lecture

La Ligue Nationale d’Improvisation (LNI) proposera son très célébré Match des étoiles lundi prochain, à 19 h au Club Soda. Juste avant, soit le dimanche à 15h au même endroit, se tiendra la confrontation des étoiles. Pour l’occasion, Métro vous présente quatre joueurs à surveiller tout au long de cette 36e saison, qui s’annonce explosive grâce à une nouvelle formule qui devrait assurer à la LNI un renouveau salvateur.

En plus de voir à l’œuvre quelques uns des meilleurs joueurs de cette discipline inventée par Robert Gravel, le match des Étoiles permettra de découvrir une nouvelle scénographie où la patinoire est désormais montée sur une scène et les micros casques remplacés par des micros suspendus. Il y aura aussi d’autres changements, dont un nouvel arbitre qui, selon le directeur artistique François-Étienne Paré, contribuera à améliorer le spectacle, le porter plus loin et à pousser les joueurs à se dépasser. «La compagnie a atteint une bonne maturité, mais elle semble avoir soif de plus. Le jeu lui-même m’apparaît pouvoir bénéficier d’un vent de fraicheur. Et comme bien des disciplines, des arts ou des artisanats, il faut impliquer le corps et le geste dans ce qui est accompli», s’enthousiasme Paré.

Réal Bossé
Avec plus de 1000 impros derrière la cravate, le vétéran Bossé joue dans la LNI depuis 1995, saison où il récolte le trophée Pierre-Curzi pour la Recrue de l’année. Il a remporté cinq fois la Coupe Charade – en 2013 avec les Jaunes – a été le joueur le plus étoilé en 1999, 2000, 2004 et 2005, et a gagné le Prix du public en 2006. En 2012, ce redoutable guerrier a battu, en compagnie de Sophie Caron, le record du plus grand nombre de saisons jouées à la LNI. Un record qui était détenu jusqu’en 2011 par Robert Gravel. Comédien de carrière, il a gagné, pour son interprétation de Nick Berrof dans la série 19-2, le Gémeaux du Meilleur premier rôle masculin en 2011. Joueur combatif, il n’a pas peur d’aller chercher la rondelle dans les coins.

Le combatant: «J’en ai pas fini avec certains joueurs, j’en ai même pas fini avec moi!» – Réal Bossé

Jean-François Nadeau
Jean-François Nadeau est de retour dans la LNI après une pause d’un an. En 2014, il cumulera 10 ans d’expérience dans la grande ligue. Ses coéquipiers le surnomment le goaler en raison de son jeu plutôt solitaire et d’une intrigante dépendance à l’adrénaline. Il a remporté la Coupe Charade et le Prix du public en 2009 et a été récipiendaire du trophée Beaujeu, remis au joueur le plus étoilé, en 2010. Le public a entre autres pu apprécier ses talents de comédien dans Dieu Merci!. Nadeau évolue aussi dans l’univers du slam et fait partie du groupe d’humour politico/corrosif Les Zapartistes. Il compose particulièrement bien avec la pression, ce qui lui permet de livrer des performances qui sauvent son équipe là où d’autres pourraient «choker».

Le goaler: «Les ténèbres du plaisir de ce jeu-là sont sans fin pour moi.» – Jean-François Nadeau

Virginie Fortin
Virginie Fortin joue dans la LNI depuis 2007. Elle a mis la main sur sa première Coupe Charade avec les Bleus en 2012. Au printemps 2013, elle a remporté le concours d’humour En route vers mon premier gala Passionnée d’impro, elle évolue aussi dans d’autres ligues à Montréal. Elle a suivi un stage en impro à la prestigieuse école de comédie américaine Second City à Chicago et des formations de stand up à Toronto. Bien qu’elle soit la fille du célèbre Bernard Fortin, Virginie n’affiche aucun complexe face à son paternel. Car, tout comme Bret Hull, fils du légendaire hockeyeur Bobby Hull, cette tireuse d’élite est de la noble tribu des joueurs qui marquent leur époque. Elle est particulièrement douée pour le jeu fantaisiste.

La tireuse d’élite: «Si on a fait 12 sketches de cuisine, on peut se permettre un sketch dans l’espace.» – Virginie Fortin

Salomé Corbo
Recrue de la cuvée 2001, Salomé Corbo a savouré le champagne dans la Coupe Charade deux ans plus tard avec les Oranges de Michel Duchesne. Elle a remporté une seconde fois les grands honneurs en 2013 aux côtés des Jaunes de Benoît Chartier et a été récipiendaire du trophée Yvon Leduc pour la Meilleure utilisation de la langue française en 2006. Cette joueuse déterminée est une adversaire redoutable dans les impros de la catégorie «rimes». Athlète chevronnée, elle mène en parallèle une carrière de comédienne (Unité 9). À l’image de son mentor Pavel Datsyuk des Red Wings de Détroit, Corbo, à ne pas confondre avec Carbo, est une vétérane qui a développé un style de jeu unique dont la LNI aurait du mal à se passer.