Cette semaine, on craque pour: Carte blanche à Martin Léon, Marc Labrèche…
Cette semaine, on craque pour… L’alcool: boit-on pour fêter ou pour se déstresser?, Attentat, Eddie Redmayne dans The Theory of Everything, la Carte blanche à Martin Léon, La vie habitable, Oubliée et Marc Labrèche en Hans Breutz.
1. L’alcool: boit-on pour fêter ou pour se déstresser?

«Il semblerait que le Québec soit une société distincte, même en ce qui a trait à l’alcool.» Ce sont ces paroles du Dr Georges Lévesque qui lancent l’excellente émission spéciale d’Une pilule, une petite granule. Dans cet épisode qui arrive à point pour le temps des réjouissances, du lait de poule et de la crème de menthe dégustée en douce, Noémi Mercier enquête sur notre rapport au vin, à la bière et au fort, en décortiquant cette hésitation entre la culture du goût et celle de l’effet dans laquelle on semble baigner. Du «i-gloo, i-gloo» aux jeux de boisson, la journaliste revient aussi sur le changement des mentalités et des habitudes de consommation des Québécois. Santé! (Natalia Wysocka)
2. Attentat
Plein les yeux et les oreilles. Avec Attentat, on s’imprègne des mots des poètes d’ici, d’hier et d’aujourd’hui, interprétés et mis en scène de façon originale et actuelle. On vit la poésie, sortie de son carcan de papier, et on se l’approprie. Malgré certaines inégalités, on y trouve des bijoux délicieux, comme Fuck you, écrit et interprété par Steve Gagnon. Au Théâtre de Quat’sous jusqu’au 17 décembre. (Andréanne Chevalier)
3. Eddie Redmayne dans The Theory of Everything
Se mettre dans la peau d’une personne réelle est un défi, encore plus quand celle-ci souffre d’une maladie dégénérative. Dans The Theory of Everything, le Britannique Eddie Redmayne incarne merveilleusement Stephen Hawking. Les difficultés croissantes pour bouger ses membres et pour articuler, les mouvements du visage… l’interprétation corporelle de l’acteur nous fait comprendre le combat que l’astrophysicien mène depuis des décennies contre la maladie de Lou-Gehrig. On vote en faveur d’une nomination aux Oscars pour l’acteur et pour le film, puissant condensé d’amour, de science, d’espoir et d’humour. (Baptiste Barbe)
4. La Carte blanche à Martin Léon
On avait adoré le spectacle au Théâtre de Quat’sous et on le redécouvre avec plaisir sur le DVD présentement disponible; la Carte blanche à Martin Léon, construite autour des chansons de son album Les atomes, notamment, et de ses récits de voyage, est un concert atypique et singulier à l’ambiance tout simplement fascinante. (Jessica Émond-Ferrat)
5. La vie habitable
La poésie. Pas celle qu’on reconnaît à ses rimes, mais plutôt celle qui illumine notre quotidien. «La poésie est une lueur qui s’immisce parfois entre nous et le monde», écrit le cinéaste Hugo Latulippe dans cet ouvrage collectif, mené par Véronique Côté. Un ouvrage montrant plusieurs facettes de cette poésie, cette magie qui rend notre vie plus lumineuse. La vie habitable, c’est cet espace commun où nous laissons de la place au jeu, aux joies fugaces, aux étincelles, à la folie enfantine. Un espace libre où on refuse l’austérité… Voilà un livre plein de lumière en ces jours sombres. Un livre qui invite à une douce désobéissance. Éditions Atelier 10. (Audrey Lavoie)
6. Oubliée
Signé par la juriste et auteure montréalaise Catherine McKenzie, ce roman léger comme une bulle de champagne allie les éléments gagnants que sont l’humour, les dilemmes amoureux et les combines de cabinets d’avocats. En plus, ça se passe pendant décembre, en plein hiver, alors que Noël arrive et que l’héroïne, comme plusieurs lecteurs sans doute, n’a pas forcément le cœur à ça. L’histoire est celle d’une jeune femme partie en Afrique pendant plus longtemps que prévu, déclarée morte, qui rentre à la maison pour voir son appart occupé par un autre, son amoureux au bras d’une autre et son bureau et poste pris par, eh oui, une autre. Charmant. Aux Éditions Goélette. (Natalia Wysocka)
7. Marc Labrèche en Hans Breutz
Plus tôt cette semaine, les Rendez-vous du cinéma québécois annonçaient leur porte-parole de 2015 : Marc Labrèche. Jusqu’ici, une nouvelle sympathique et sans grande conséquence. Mais le «Grand blond» ne fait jamais rien comme tout le monde, on commence à le savoir, et c’est sous les traits d’un dénommé Hans Breutz, cinéaste finlandais amoureux du cinéma québécois, qu’il est apparu dans la vidéo de promotion, les sous-titres «traduisant» d’hilarantes remarques sur le cinéma d’ici. Parions que le porte-parole saura rallier quelques cinéphiles de plus cet hiver… À voir au rvcq.com. (Jessica Émond-Ferrat)
On se désole pour…
«Les Oscars de»
Vous avez peut-être remarqué cette fâcheuse tendance qui consiste à nous vendre tous les prix prestigieux autres que ceux du domaine du cinéma comme «les Oscars de». Le World Press Photo, ce sont les Oscars de la photographie! Le Merlin Award, c’est l’Oscar de la magie! Certes, il y a un Oscar pour la direction photo, mais c’est vraiment pas la même chose. Toutefois, il n’y a pas eu, jamais, d’Oscar de la prestidigitation, pas plus qu’il n’y a d’Oscars du poker, du jazz ou de l’art de plier des serviettes d’hôtel en forme de mollusques. Assumez votre récompense! Toujours tentés de faire la comparaison? Rappelez-vous que même les grands O. en or ne sont pas parfaits : en 1999, Shakespeare in Love était sacré MEILLEUR FILM à ce gala, puis en 2013, c’était Argo. Alors, il s’appelle comment votre prix déjà? (Natalia Wysocka)