Evangeline Lilly, une guerrière au cœur tendre

Métro s’est entretenu avec l’actrice canadienne Evangeline Lilly, qui joue l’elfe Tauriel dans The Hobbit.

Evangeline Lilly s’est fait connaître comme Kate Austen dans la série-culte des années 2000 Lost. Après être apparue dans l’acclamé The Hurt Locker et s’être essayée à l’écriture, la Canadienne s’apprête à conclure son aventure dans la peau de l’elfe guerrière Tauriel, dans l’adaptation en trois temps de Peter Jackson du Hobbit de J.R.R. Tolkien.

Mais contrairement au personnage volontaire et impulsif qu’elle interprète, l’actrice de 35 ans est sereine, affable et terre à terre. Et même si Tauriel ne faisait pas originalement partie de l’univers de Tolkien, Jackson a décidé d’écrire un rôle sur mesure pour elle, et plusieurs fans s’identifient à cette elfe rousse. Métro a parlé à Lilly de son épopée dans la Terre du milieu.

Peter Jackson a créé pour vous Tauriel, un personnage qui n’était pas dans le livre original…
Oui, j’adore le fait que Tauriel ait été créée spécialement pour moi. C’est un honneur! J’ai été invitée à faire partie du processus créatif et en tant qu’auteure, c’était un privilège d’échanger avec des gens primés aux Oscars qui acceptaient quand même mes idées.

Toutes les femmes de l’univers de Tolkien sont fortes et indépendantes à leur manière. Galadriel représente le pouvoir. Arwen, l’amour. Eowyn, la prise de décision. Que représente Tauriel?
Elle représenterait la compassion. Le pouvoir de l’idéalisme, de la justice et de l’innocence. Elle est très jeune, très naïve, elle ne comprend pas vraiment à quel point le monde est terrible hors de son royaume. J’ai travaillé très fort pour que le public puisse constater à quel point elle est jeune. Et elle découvre que tout n’est pas comme elle le croyait, bien sûr, au beau milieu d’une terrible bataille contre les Orques. (Rires). Elle est brave, mais très, très innocente.

Comment la voyez-vous progresser au fil des films? Au début, elle est une guerrière sans merci, puis on voit son côté plus tendre.
J’aime beaucoup cette évolution. Elle trouve sa propre force à mesure que l’histoire avance. Tauriel est comme une adolescente: elle croit tout savoir et être invincible, et quand elle fait enfin face au monde extérieur, loin de chez ses parents, elle voit que le monde peut être dur et la blesser. Et son orgueil se fissure et elle trouve sa propre sagesse.

Quelle est l’importance de la série The Hobbit dans tout ce qui a déjà été fait autour de Tolkien?
C’est le début de l’aventure. Tolkien a écrit cette histoire à propos de ses enfants. Je ne crois pas qu’il s’attendait à ce que ça devienne un phénomène d’une telle ampleur. Et quand c’est devenu populaire, il a écrit d’autres livres (Lord of the Rings et The Silmarillion). Il a créé les autres univers et ses fans l’y ont suivi. The Hobbit, c’est le début et c’est épique.

«Si je pouvais emporter une chose de la Terre du milieu avec moi, ce serait les arbres. Parce qu’il n’y a pas de pollution là-bas comme dans notre monde.» – Evangeline Lilly

Qu’aimez-vous le plus de l’univers de Tolkien?
La séparation claire entre le bien et le mal. Dans la vraie vie, c’est impossible de les distinguer parfaitement. Qu’est-ce qui est bien, qu’est-ce qui est mal – ce n’est jamais clair, on est toujours quelque part au milieu. C’est très difficile de connaître la bonne décision à prendre, la bonne chose à faire pour vivre de la bonne manière. Mais dans le monde de Tolkien, vous vous battez pour le bien ou le mal, et vous savez de quel côté vous vous trouvez.

Vous avez déjà songé à mettre fin à votre carrière d’actrice. Qu’en est-il maintenant?
Je vais continuer. J’ai écrit à temps plein ces trois dernières années et joué à temps partiel. Et j’ai aimé ça. Maintenant, je plonge dans l’univers de Marvel [avec Ant-Man] et il semblerait qu’une fois que vous y entrez, vous tournez une centaine de films et n’en sortez jamais! Je verrai ce qui se passe. Si Wes Anderson me demande d’être dans un de ses films, bien sûr que j’accepterai. Mais pour l’instant, je me concentre sur l’écriture.