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Les pays d’en haut: renouer avec le terroir

Photo: Bertrand Calmeau

Les mythiques Séraphin, Donalda et Alexis sont de retour à la télévision dans une nouvelle version des Pays d’en haut.

«Je m’attaquais à quelque chose de gros, concède le réalisateur des Pays d’en haut, Sylvain Archambault (Les Lavigueur, la vraie histoire). J’ai eu plusieurs nuits grises, blanches.»

Pour marquer la recréation de ce classique littéraire de Claude-Henri Grignon, qui a déjà donné l’inoubliable série des années 1950 et 1960, et pas moins de trois films (le plus populaire étant celui avec Pierre Lebeau), il a fallu rétablir la série lourde à ICI Radio-Canada alors qu’un épisode est doté d’un budget de 800 000$ (il y en a 10 au total).

Le résultat paraît instantanément à l’écran dans les deux premiers épisodes qui ont été montrés à la presse. L’univers soigné rappelle celui du long métrage Louis Cyr. On retrouve d’ailleurs Antoine Bertrand dans le rôle du Curé Labelle. Son chemin croisera celui de l’avare Séraphin (Vincent Leclerc, vu dans 19-2 et qui fait également partie de l’excellent The Revenant, d’Alejandro Gonzalez Inarritu), de l’homme des bois Alexis (Maxime Le Flaguais de 30 vies) et de son amoureuse Donalda (Sarah-Jeanne Labrosse d’Unité 9).

Avec son humour, volontaire ou pas, la série qui débute à Sainte-Adèle en 1886, ne fait pas dans la demi-mesure. On la sent notamment s’affranchir de la censure de l’époque où le livre a été écrit au niveau politique, sexuel et même linguistique. «On est plus réaliste que la série d’origine», explique son scénariste Gilles Desjardins (Mensonges). Ce dernier s’est même permis de moderniser Donalda en éliminant son rôle de victime et en la tenant loin de la soumission totale.

«Il a le talent de Daniel Day-Lewis.» – Sylvain Archambault, réalisateur, au sujet de l’acteur Vincent Leclerc, qui incarne le cruel Séraphin Poudrier.

Portée par des dizaines et des dizaines de personnages qui sont pratiquement tous incarnés par des comédiens de renom (Paul Doucet, Julie Le Breton, Julien Poulin…), cette saga risque de durer plusieurs années si elle remporte du succès. «C’est un univers d’une richesse inouïe qui s’auto-génère, se réjouit Gilles Desjardins. C’est inépuisable.» Une seconde saison a déjà été commandée.

Les pays d’en haut
À ICI Radio-Canada Télé
Le lundi à 21 h dès le 11 janvier

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