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Ah, ces Américains…

Mon rapport avec les États-Unis a toujours été complexe. En fait, j’ai toujours été déchiré dans ma perception de la mentalité  américaine. Une société pour laquelle j’éprouve une réelle admiration, mais qui défie souvent les limites de ma tolérance. Un monde qui fonce à pleine vapeur, écartelé sur un drôle de rail constitué de fierté et d’arrogance. Un groupe capable du meilleur et du plus que pire. Éternellement tributaire d’un héritage à la fois républicain et démocrate, qui va élire Barack Obama, mais qui accorde décidément beaucoup de place à Donald Trump…

Les Américains vivent pleinement leur paradoxe. Ils s’émeuvent sans réserve devant leurs vétérans éclopés de retour à la maison, mais appuient habituellement leurs dirigeants qui persistent à envoyer des jeunes soldats un peu partout dans le monde pour servir de chair à canon. On n’en est pas à une contradiction près chez les voisins d’en bas…

Ce qui m’amène à vous parler du film Concussion (Commotion en v.f.). C’est l’histoire – basée sur des faits réels – d’un médecin légiste originaire du Nigeria qui, au nom de l’éthique médicale, décide d’aller au fond des choses dans le dossier des commotions cérébrales subies par les joueurs de la NFL. Et surtout des terribles conséquences post-traumatiques qui poussent ces êtres humains poqués vers les affres de la dépression. Un film d’une pertinence indéniable avec tous les cas de suicide répertoriés chez les anciens athlètes «de contact» au cours des dernières années. Un film qu’il fallait faire.

Et que des Américains, animés par un bel esprit autocritique, ont fait. Ce film souligne avant tout le travail acharné d’un homme qui a su faire triompher le bien sur le mal, qui a su confronter une organisation capitaliste sans cœur et sans principes.

Vous savez ce que le dernier plan du film nous apprend? Que le docteur nigérian a été tellement extraordinaire dans son entêtement qu’on n’a eu d’autre choix que de lui accorder la plus haute des distinctions : la citoyenneté américaine…

Je vous le dis : même tout croches, ils demeurent parfaits…

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J’ai les abuseurs de type «voleur» en sainte horreur. Vous savez, le genre qui vend sa bouteille d’eau 10 fois le prix parce qu’on est pris en plein désert. Ou encore qui, comme Uber, multiplie ses tarifs par sept ou huit dans le temps des Fêtes. Je me demande donc ce que les gouvernements attendent pour interdire ça, c’te maudite patente-là?

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Un article publié la semaine dernière dans La Presse nous apprenait que, sur 209 écoles, 79 % des éta­blissements de la Commission scolaire de Montréal obtenaient la pire cote possible, soit un E, en ce qui concerne la vétusté des bâtiments. Un autre 16 % recevait un D, ce qui les plaçait aussi sous la barre de l’acceptable. La belle affaire… Combien gagez-vous qu’on ne tolérerait jamais que 95 % de la flotte des camions à ordures de la ville de Montréal soit inadéquate? Mais pour nos enfants, les standards semblent différents…

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