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Si ça fait du bien au monde…

Quoi qu’on en pense, les funérailles existent avant tout pour ceux qui restent et non pas pour ceux qui partent. Désolé pour les endeuillés mais, un coup rendus là, les morts ne s’en formalisent plus vraiment, mettons. Donc, bien avant de rendre hommage aux défunts, c’est bien davantage pour la poursuite du bonheur des vivants que l’on organise cette ultime assemblée.

Cela dit, René Angélil est décédé – je ne crois rien vous apprendre ici – et le gouvernement provincial a décidé de lui consacrer des funérailles nationales ce vendredi. La discorde sur le sujet étant solidement présente depuis qu’on en a fait l’annonce, vous devez, comme plusieurs, avoir votre avis sur la pertinence de la chose…

La définition des funérailles nationales, selon le ministère des Relations internationales et de la Francophonie, est pourtant claire dans le texte : «Les funérailles nationales… sont réservées aux personnalités qui ont marqué la vie politique, culturelle ou sociale du Québec.» Plus limpide que ça… Sauf que ça n’indique pas la superficie du terrain de jeu en question, si je puis m’exprimer ainsi. Ou, si vous préférez, jusqu’où un gouvernement peut-il sensément aller quand vient le moment de saluer l’apport d’un illustre personnage?

La grande question n’est pas de savoir si René Angélil entre dans le club des personnalités marquantes dans son milieu – si on se met à contester ça, on n’a pas fini… –, mais bien de savoir si le gouvernement manque de parcimonie dans la distribution des honneurs. Et, aussi, sur quels critères il doit se baser pour accorder cette reconnaissance réservée, en principe, à des modèles rares.

Il faut à tout prix éviter de basculer dans le jeu des comparaisons, ça devient instantanément ridicule. Entre Maurice Richard et Jacques Parizeau, qui fut le plus grand? Est-ce que Jean Béliveau a eu plus d’impact sur la société québécoise que Gaston Miron? Vous voyez dans quel cul-de-sac on s’engage? Très peu pour moi, nul besoin d’en rajouter…

Là où «le cas Angélil» se distingue, c’est que l’essentiel de son œuvre s’est fait dans l’ombre. La vedette, c’était Céline Dion, bien sûr, mais, sans lui, tous savent bien que rien n’aurait été pareil. Et, oui, quoi qu’on en dise, son insistance non négociable à poursuivre une aventure mondiale avec une équipe essentiellement composée de Québécois doit être reconnue par notre communauté. Juste à voir les courbettes auxquelles nos leaders de tout acabit se prêtent quand vient le moment de s’exporter nous permet d’affirmer qu’il y a là quelque chose d’admirable qui doit absolument être souligné. Ne serait-ce qu’à cet égard, l’apport de cet homme fut unique. Pour nous tous, collectivement. Désormais, ceux et celles qui voudront emprunter un chemin similaire savent que la chose est possible. Ce n’est pas rien.

Alors, n’en déplaise aux infatigables chercheurs de poux et autres pisse-vinaigres d’occasion, célébrons collectivement la mémoire d’un homme qui aura été un modèle au bénéfice des générations à venir. Dans le respect qui lui est dû.

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De tous temps, la place Jacques-Cartier a toujours été un centre où l’activité commerciale bouillonnait. À partir de ce constat, il est permis de demander à l’administration Coderre pourquoi le projet de réaménagement de la dite place en vue du 375e anniversaire de Montréal a été fait sans même demander l’avis des commerçants de l’endroit? Avec des terrasses installées de l’autre bord de la rue, pas besoin d’être hôtelier pour nous rendre minimalement perplexe…  C’est ben beau vouloir revaloriser les devantures d’une autre époque mais, ce n’est pas le jour où les pancartes « à louer » vont commencer à apparaître sur nos vieilles briques que le patrimoine s’en verra rehaussé.

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