Le «nous» de Bernie c. le «je» d’Hillary

Après deux rounds des primaires aux États-Unis, qu’il est flagrant le contraste entre les deux adversaires démocrates! Si Hillary Clinton entame presque chaque ligne de ses discours par «je», son adversaire coriace, Bernie Sanders, entame les siennes par un «nous» bien senti.

Bernie Sanders, le négligé de cette investiture démocrate, a entamé sa campagne avec aucune organisation digne de ce nom et zéro dollar dans les caisses de sa campagne. Pourtant, il confond les sceptiques.

Alors qu’Hillary Clinton se met en avant et vante son expérience et celle de son mari pour diriger le pays, Bernie Sanders met de l’avant la révolution que doivent mener jusqu’au bout ses troupes et tous les Américains pour changer les règles injustes du pouvoir à Washington.

Bernie Sanders répète à satiété que ce n’est pas normal que, dans un pays qui se targue d’être une des puissances les plus démocratiques au monde, 1% des Américains contrôle plus que 90 % de la richesse du pays. Que ce n’est pas normal que ce 1 % gagne plus que presque la totalité des autres Américains!

Dans ses discours, Bernie Sanders est troublé de voir cette extrême minorité siphonner toute la richesse et ne laisse que des miettes aux autres. Que les étudiants américains sont incroyablement surendettés! Que l’Amérique est le pays qui jette le plus de ces concitoyens en prison! Des pénitenciers américains où les Noirs et les latinos sont outrageusement surreprésentés!

Bernie Sanders met ainsi le doigt sur les travers de cette Amérique où l’argent a perverti la démocratie. Il n’hésite pas à interpeller ses concitoyens avec des questions justes: «Comment peut-on parler de démocratie si l’argent achète facilement une élection? Comment peut-on parler du pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple, si tout dépend du financement des partis contrôlé par des milliardaires et Wall Street?»

Pour Bernie Sanders, la démocratie, et donc la justice américaine, est déréglée à la faveur de l’argent.

Bernie Sanders ne promet rien de moins qu’une révolution socialiste avec des mesures radicales pour imposer l’égalité, car le «gouvernement appartient à chacun de nous et non seulement aux milliardaires», répète-t-il à toute l’Amérique.

C’est là où le candidat rappelle ce que devrait véritablement être cette Amérique, un pays qui a donné sa chance à ses parents, des immigrés polonais, qui ne parlaient aucun mot en anglais et pourtant ont pu garantir à leur fils un avenir digne.

Bernie Sanders est l’histoire incarnée du vrai rêve américain. Et il le martèle à tous: «C’est la promesse de l’Amérique. C’est la promesse aux générations futures».

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