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Également orphelin d’idées…

Paul St-Pierre Plamondon. Ryan Remiorz / La Presse Canadienne Photo: Ryan Remiorz / La Presse Canadienne

Paul St-Pierre Plamondon est le cinquième candidat à sauter dans la course à la chefferie du Parti québécois. Avez-vous remarqué, à chaque fois qu’il y a une job de chef à combler, on dirait que ça en prend toujours un qui poppe de nulle part pour compléter le portrait. Voilà un problème de réglé pour le PQ : l’outsider-de-service-qui-n’a-aucune-chance-de-gagner vient de prendre place dans le fond de l’autobus.

Le fraîchement débarqué est un juriste âgé de 39 ans. Fédéraliste déçu, il prétend avoir été ébranlé dans ses convictions lors du scandale des commandites. Le choc a effectivement dû être terrible pour lui puisque ça lui a pris une bonne douzaine d’années à afficher ses nouvelles couleurs…

Habituellement, un candidat du type «cinquième roue du carrosse» fait valoir que sa présence servira au moins à faire la promotion d’idées fraîches, tout en provoquant un sain débat parmi les aspirants boss. Pour le moment, ce qu’on retiendra des projets novateurs de Paul St-PP, c’est qu’ils se limitent grosso modo à «redonner vie à une social-démocratie viable à long terme» et à rejeter collectivement le concept de l’austérité. Ah oui, avant de l’oublier : il s’engage aussi à déployer tous les efforts nécessaires pour séduire l’électorat issu des minorités culturelles tout en devenant LE grand rassembleur de tous les orphelins politiques de la province. On se gardera bien de demander à l’éventuel orphelin-en-chef de nous expliquer pourquoi il choisit de nicher dans un parti établi plutôt que de fonder une nouvelle famille politique – on ne voudrait surtout pas le placer dans l’embarras…

Disons que, pour l’originalité du discours, on lui accordera une note de E. Désolé, mais quand tu invites du monde à souper, attends-toi pas à les impressionner si tu leur sers des sandwiches aux tomates avec une pognée de chips…

C’est assez consternant de voir combien ceux qui s’annoncent comme étant des agents de changement se présentent généralement les mains vides quand vient le temps d’exposer le fruit de leur supposée réflexion. Exactement le même phénomène s’était produit quand Mélanie Joly s’était présentée à la mairie de Montréal. De belles paroles, de beaux posters, et puis, plus rien…

Ce qui, remarquez bien, ne l’avait pas empêchée de terminer bonne deuxième du scrutin avec 26,5 % du vote malgré le vide sidéral de son programme. Ce qui fait la cruelle démonstration que, nous aussi, nous sommes capables de basculer dans la vile paresse quand vient le moment de remplir son rare devoir d’électeur.

Nous pouvons, parfois, être notre pire ennemi…

***
Lise Thibault, notre bien-aimée petite reine déchue, peut de nouveau jouir de la liberté. Entre nous, permettez-moi de vous confier que cette décision me comble au plus haut point.

Pourquoi? Parce que c’est en lui redonnant la possibilité de se promener partout qu’elle purgera la pire des sentences. À savoir celle d’encaisser sans aucun filtre le regard de ses ex-sujets qui ne manqueront pas la moindre occasion de lui faire comprendre ce qu’ils pensent de ce qu’elle a fait. Ce verdict sans appel sera, on n’en doute point, implacable et beaucoup plus difficile à supporter que toutes les mises au cachot.

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