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Logements communautaires réservés

Photo: Gracieuseté - CACV


Ils sont plus d’une cinquantaine de Verdunois à s’être rendus à l’hôtel de ville de Montréal pour demander un engagement clair des élus montréalais pour le logement social. Leur rassemblement a porté fruit puisqu’ils ont obtenu gain de cause avec la réservation des terrains du boulevard Gaétan Laberge, situés à côté des habitations Entre-deux-âges.

Les Verdunois ont investi l’hôtel de ville où leur maire d’arrondissement Jean-François Parenteau, les a rejoints accompagné de la vice-présidente au comité exécutif, Magda Popeanu, responsable notamment de l’habitation pour annoncer la réserve des terrains.

«L’enjeu est de permettre aux groupes de ressources techniques (GRT) de travailler le plus tôt possible sur le projet, affirme l’élu. Cette réserve dit « vous avez trois ans, ce sont vos terrains et on va vous les transférer au moment du montage financier, mais là c’est délimité ».»

La lettre signée par le président du comité exécutif Benoît Dorais précise «nous ne pourrons vous les vendre qu’à la condition que vous disposiez des moyens à la fois techniques et financiers pour corriger les conditions environnementales en conformité aux normes édictées par le ministère du Développement durable».

Les analyses pour décontaminer le site ont révélé que les coûts des travaux s’élèveraient entre 20 M$ et 21 M$.

Vue d’ensemble
«Parmi les étapes, la première avait été d’obtenir l’appui des élus de Verdun et elle avait été réalisée il y a quatre ans. La deuxième était de convaincre la Ville de Montréal et maintenant ça va être des sous pour la décontamination. Ce n’est pas fini», soutient la directrice du Comité d’action des citoyens de Verdun, Claire Lapointe.

Un constat partagé par le président des habitations communautaires, Entre-deux-âges, Bernard Bastien. «Si tout se passe bien, il faudra une année de réflexion pour préparer le projet et deux années supplémentaires pour construire», estime-t-il.

Depuis trois ans, il développe une phase 2 pour les personnes en perte d’autonomie et pour ce faire, il aurait besoin d’utiliser l’espace adjacent à sa phase 1.

Plusieurs projets de logements sociaux ont été annoncés au cours de l’année passée dont un immeuble à logements qui abriterait une cinquantaine de familles autochtones.

«On espère que les élus vont nous envoyer une délégation immédiatement pour parler des vrais enjeux derrière ce terrain et qu’on fasse partie de la démarche, insiste le directeur général de Montréal autochtone, Philippe Meilleur. On aimerait plus de transparence et on demande d’avoir des partenaires de co-construction, avec les élus ainsi que les administrateurs.»

Pour le moment, le directeur s’engage à mener des réflexions sur ces projets, qui incluent la décontamination des terrains et des montages financiers complexes.

Besoins
Le recensement de 2016 indique que près de 9 900 ménages consacrent plus de 30% de leurs revenus pour se loger. Parallèlement, seules 46 unités de logements sociaux ont été construites au cours des cinq dernières années.

«On est venus montrer les besoins de Verdun avec des gens parce que c’est une demande qui concerne beaucoup de monde. Uniquement au CACV, on a plus de 500 personnes sur une liste de requéreurs, ça veut dire qu’elles sont prêtes à bâtir une coopérative ou faire partie d’un organisme à but non-lucratif d’habitations parce qu’elles sont mal logées ou que les coûts du loyer sont trop chers. Les gens sont contents qu’il y ait du développement, mais ils veulent pouvoir rester à Verdun», insiste la directrice, Claire Lapointe

Le plus grand enjeu était de trouver un terrain qui soit réservé au logement communautaire.

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