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Une réglementation en vue pour encadrer l’éclairage dans le Quartier des spectacles

Photo: Josie Desmarais/Métro

L’arrondissement de Ville-Marie songe à adopter une réglementation pour encadrer l’éclairage des bâtiments dans le Quartier des spectacles (QDS).

«L’arrondissement est conscient qu’il devra se pencher sur une réglementation éventuellement parce qu’en ce moment, si un immeuble choisit d’installer ou d’ajouter de l’éclairage, ce n’est pas normé», a expliqué à Métro la porte-parole du comité exécutif de la Ville de Montréal, Laurence Houde-Roy.

Si le projet va de l’avant, «une consultation publique sera alors tenue en arrondissement, afin de permettre à tous les citoyens et tous les organismes de se faire entendre», a précisé la relationniste de la Ville de Montréal, Marilyne Laroche Corbeil. Le Partenariat du QDS et d’autres organismes seront invités à y participer le cas échéant.

À titre d’exemple, les lumières intérieures de plusieurs locaux situés dans les édifices adjacents à la place des Festivals demeurent allumées à la tombée du jour. Le Partenariat du QDS convient que cet éclairage peut «rendre les activités moins optimales à certains moments», en particulier pendant des concerts, spectacles ou expositions. Il refuse toutefois de devenir «une police des lumières».

«Oui, ça peut dégager de la pollution lumineuse et peut-être que ça peut affecter l’expérience, a indiqué la porte-parole du Partenariat du QDS, Marie Lamoureux. C’est une question en continu qu’on cherche à solutionner ensemble, avec tous nos partenaires.»

Les Grands Ballets canadiens, dont les bureaux sont situés dans l’Édifice Wilder, participent aussi à cette discussion. La porte-parole du groupe, Nathalie Dion, a souligné à Métro l’existence de «certains standards» pendant des projections extérieures.

«On nous demande par exemple de fermer nos néons, et ce sont eux qui ont le contrôle sur les stores dans nos bureaux pour les rendre plus opaques au besoin, a-t-elle avancé. On a des danseurs qui finissent parfois très tard, mais de notre côté, on fait des efforts pour fermer nos lumières le soir.»

Ce débat sur la pollution lumineuse dans le QDS s’avère «extrêmement complexe» dû au «grand nombre d’intervenants impliqués», de l’occupant à l’entrepreneur en passant par la firme d’architectes, précise Mme Lamoureux.

«Quand il y a de nouveaux promoteurs qui s’installent, on les rencontre pour leur faire comprendre où ils sont. On veut savoir s’ils ont pensé au vitrage, à l’éclairage, et à plusieurs autres éléments.» – Marie Lamoureux

Métro a contacté plusieurs promoteurs qui organisent des festivals et des concerts à la place des Festivals pour savoir si l’éclairage intérieur des bâtiments à bureaux nuisait à leurs événements, mais n’a pas obtenu de réponses.

L’exception Vieux-Montréal
Jusqu’ici, seul le Vieux-Montréal encadre l’éclairage, par le biais de son plan lumière, dans le but de mettre en valeur «de façon permanente la beauté de son patrimoine architectural», indiquent des documents de la Ville de Montréal. La place Jacques-Cartier, la Place d’Armes, l’hôtel de ville, la Gare Dalhousie ou encore la rue Saint-Paul sont notamment pris en main par le programme.

«Il ne s’agit pas d’une réglementation, mais plutôt de lignes directrices afin d’encadrer l’éclairage de ces bâtiments emblématiques», a spécifié Mme Laroche Corbeil.

L’usage de «lampes à incandescence aux fluorescents», «des lampes à décharge et à induction», «de la fibre optique aux diodes électroluminescentes» et des «systèmes de conduction optique» est ainsi privilégié dans le Vieux-Montréal.

Avec l’aide de ces nouveaux outils, il demeure possible, pour le concepteur, «d’ajouter à la valeur qualitative de la vie urbaine, tout en respectant les prescriptions […] en matière de consommation d’énergie», peut-on lire dans le rapport.

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