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Fournir de l’eau potable aux Premières Nations: un défi de taille, dit Morneau

Minister of Finance Bill Morneau responds to a question during Question Period in the House of Commons Monday February 4, 2019 in Ottawa. THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld Photo: THE CANADIAN PRESS
Rédaction - La Presse canadienne

OTTAWA — Les efforts «extrêmement complexes» du gouvernement fédéral visant à améliorer le système d’approvisionnement d’eau potable dans les communautés autochtones ne sont pas freinés par un manque d’argent, a souligné jeudi le ministre des Finances, Bill Morneau.

Répondant à une question d’un étudiant de l’Université de Guelph, M. Morneau a reconnu que la réalisation de cet engagement électoral représentait un défi de taille et ne pourra pas être menée rapidement.

«L’idée que des endroits dans ce pays n’aient pas accès à une eau potable saine est tout simplement inacceptable au Canada au XXIe siècle», a déclaré M. Morneau lorsqu’on lui a demandé s’il envisageait d’investir davantage dans le programme.

«Nous n’avons pas adopté une approche de financement limité. Nous dépensons chaque dollar que nous devons dépenser pour résoudre le problème. C’est un défi à long terme. Le défi n’est pas seulement investir de l’argent pour faire fonctionner les systèmes [d’eau], mais c’est aussi l’entretien.»

Les libéraux avaient promis d’éliminer d’ici mars 2021 tous les avis concernant la qualité de l’eau potable à long terme dans les territoires autochtones. Ils ont engagé environ 2 G$ sur plusieurs années pour construire des infrastructures d’approvisionnement et des usines de traitements des eaux usées.

Selon le gouvernement fédéral, 78 avis concernant des eaux potentiellement contaminées ont été levés depuis l’entrée en fonction des libéraux en novembre 2015, mais 62 autres demeuraient en vigueur.

M. Morneau a mentionné d’autres obstacles auxquels se heurte le gouvernement: la formation de techniciens, la géographie et des problèmes liés au climat comme les inondations.

«C’est un défi extrêmement compliqué, car il ne s’agit pas uniquement d’investissements, mais également de la main-d’œuvre nécessaire à l’entretien, a-t-il insisté. Ainsi, nous ne finançons pas seulement cet investissement. Et nous avons très bien réussi à obtenir la suppression de beaucoup de ces avis d’ébullition d’eau, mais certains d’entre eux sont revenus à cause de ce défi.»

Dans un rapport publié en décembre 2017, le directeur parlementaire du budget estimait qu’il en coûterait au gouvernement libéral au moins 3,2 G$ pour concrétiser sa promesse d’éliminer les avis concernant la consommation d’eau dans les réserves.

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