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Don d’organes: 92% des Québécois en faveur, vers la fin de la pénurie

Archives Métro Photo: Getty Images/iStockphoto

Plus de 90% des Québécois se disent «en faveur» du don d’organes après leur décès, selon un sondage rendu public mardi. Derrière cette ouverture se cache une pénurie qui pourrait bientôt être résolue.

L’organisme Transplant Québec – qui est mandaté par le ministère de la Santé et des Services sociaux de coordonner les processus de don d’organes dans la province – est catégorique. S’ils permettent de mettre des mots sur les perceptions des citoyens, les résultats de l’enquête mettent surtout et plus que jamais en lumière «l’importance de démystifier et de continuer à promouvoir le don d’organes» au Québec.

L’étude réalisée en octobre dernier par la firme Léger auprès de plus de 1500 personnes démontre que 70% des répondants «accepteraient» de faire don de leurs organes et qu’ils ont déjà pris des «mesures concrètes. Pas moins de 92% des personnes sondées se disent par ailleurs en accord avec le principe, de manière générale.

La majorité des répondants (88%) affirment avoir signé la déclaration de consentement à l’arrière de la carte d’assurance-maladie. Plus du deux-tiers des répondants favorables disent aussi en avoir parlé avec leurs proches à quelques occasions.

Selon les données de l’organisme, à la fin de 2018, à peine un peu plus de 4 Québécois sur 10 auraient officialisé leur consentement au don d’organes dans l’un ou l’autre des registres de la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ).

Même si «le nombre d’inscriptions augmente de manière constante», il reste encore beaucoup de travail à faire pour déconstruire certains mythes sur le don d’organes. Transplant Québec dit travailler au quotidien «à rendre l’information accessible pour un maximum de citoyens».

Campagne panquébécoise
Au printemps prochain, Transplant Québec veut aller «encore plus loin» en lançant une campagne de mobilisation à cet effet partout dans la province, avec pour objectif «d’accroître les connaissances» sur le phénomène et «d’inciter les citoyens à partager leurs volontés avec leurs proches».

«[On] vise aussi à accroître le nombre d’inscriptions des Québécois au registre de consentement au don d’organes et de tissus de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) ou de la Chambre des notaires du Québec.» – Louis Beaulieu, directeur de Transplant Québec

À l’heure actuelle, les 3,2 millions de Québécois qui sont inscrits au registre de la RAMQ acceptent tous et toutes de faire don de leurs organes. Du côté de la Chambre des notaires du Québec, le portrait est un peu plus nuancé: sur presque 1,8 million d’adhérents, 85% d’entre eux acceptent le don, alors que 15% le refusent.

Parce que le «don d’organes sauve des vies», souligne-t-il, «nous voulons que chaque citoyen puisse être encore plus touché par la cause, et passe à l’action dès maintenant.» Il souligne que l’inscription dans un registre «est durable dans le temps» et qu’elle n’a donc pas besoin d’être renouvelée manuellement.

Au début février, Transplant Québec avait annoncé, de concert avec l’Association canadienne des dons d’organes et de tissus (ACDO), la mise sur pied d’une unité mobile de transport d’organes dédiée pour la région de l’Outaouais. La nouvelle a été très bien accueillie par le milieu de la santé dans le secteur.

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