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Google Photos est visé par une action collective

Google Photos
Photo: Olivier Boivin/Métro

Une action collective a été entamée contre Google Photos, initiée par le résident de Vaudreuil-Dorion, Michael Homsy. Il affirme que les utilisateurs n’ont pas donné leur accord pour que le géant américain analyse les données des clichés qui y sont téléchargées.

Cette requête présentée en Cour supérieure vise plus particulièrement la technologie de reconnaissance faciale FaceNet. Les photos sont converties en données biométriques.

Le système reconnaît un visage en le comparant à ceux déjà présents dans sa base de données. Selon Google, son efficacité serait de 99,96%.

Les documents de cour laissent entendre que l’entreprise californienne collecte et utilise à des fins commerciales les données biométriques de toutes les personnes figurant sur les photos, et ce, sans en faire mention dans sa politique de vie privée.

«Google Photos effectue cette extraction […] sans prendre en considération si un visage en particulier appartient à un utilisateur ou à un non-utilisateur dont le visage apparaît sur la photo», peut-on lire.
M. Homsy accuse Google d’avoir enfreint, notamment, la Charte des droits et libertés canadienne et le Code civil du Québec en ce qui a trait à la protection des renseignements personnels.

Il souhaite que l’entreprise «paie des dommages matériels, moraux et punitifs au montant qui sera déterminé par la Cour lors du procès» à tous les Québécois qui utilisent le service depuis octobre 2015.

Prise de conscience

Le Vaudreuillois utilisait le service infonuagique de Google depuis l’achat d’un téléphone cellulaire Android en mars. C’est seulement en janvier qu’il a été mis au courant que le géant du web enregistrait ses données biométriques.

Entre temps, il avait téléversé 5 500 photos sur le service. Il a alors entrepris la migration de son contenu vers la plateforme Dropbox, lui occasionnant des frais annuels de 171$.

«À la pensée que ces données biométriques personnelles sont entre les mains de tierces parties sans avoir de contrôle sur leur utilisation, le plaignant a été atteint par des sentiments d’impuissance, de trahison, de peur, de stress et d’anxiété», indique-t-on.

Le recours collectif contre Google Photos doit maintenant être autorisé par un juge, ce qui pourrait prendre plusieurs mois.
Google a refusé de commenter le dossier étant donné que la cause est devant les tribunaux.

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