Rebel News poursuit la Ville de Montréal

Rebel News poursuit la Ville de Montréal en tant qu’employeur des policiers du Service de police de Montréal (SPVM). Le média accuse les policiers montréalais d’avoir interféré avec le travail de ses journalistes lorsqu’ils tentaient de couvrir les réactions à la régulation concernant la COVID-19.

Le média et douze de ses employés réclament un montant total de 465 000 $ en dommages et intérêts. Les employés expliquent ressentir de la «douleur, de la souffrance, de la perte de joie de vivre et de l’humiliation» après les agissement des forces de police à leur encontre, peut-on lire dans le document judiciaire déposé à la Cour supérieure du Québec à Montréal. Les journalistes de ce média expliquent avoir été «empêchés de faire leur travail de presse» en plus d’avoir été «arrêtés et détenus illégalement».

Parmi les dommages totaux figurent 100 000 $ en lien avec une atteinte du nom et de la marque Rebel News, impliquant une potentielle perte d’opportunité d’affaires.

Le SPVM et ses officiers de police sont accusés d’avoir «harcelé les plaignants par le biais d’interférences répétées, et violé les droits et la capacité de Rebel News à couvrir des événements d’actualité présentant un intérêt pour le public».

Rebel News est un site web canadien de commentaires politiques et sociaux d’extrême droite. Présent au Québec, il est exploité par Rebel News Network. Il est décrit comme une plate-forme pour l’idéologie anti-musulmane. 

Pendant la campagne électorale fédérale, une juge de la Cour fédérale a ordonné à la Commission des débats des chefs d’autoriser les journalistes de Rebel News Network à couvrir les deux débats télévisés officiels des chefs de parti. Le fondateur de Rebel News, le Canadien Ezra Levant, avait plaidé que son organisation était injustement ciblée.

Le chef du Nouveau parti démocratique, Jagmeet Singh, avait cependant refusé de répondre aux questions provenant de Rebel News durant la conférence de presse d’après débat.