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Une toute première école destinée aux dirigeants des Premières Nations

Une conférence de presse a annoncé une nouvelle école destinée aux leaders des Premières Nations est lancée aujourd'hui, en marge du Grand cercle économique des peuples autochtones et du Québec. Photo: Josie Desmarais/Métro

Initiée par des Premières Nations et propulsée par l’École des dirigeants HEC Montréal, l’École des dirigeants des Premières Nations est la toute première école universitaire destinée à former des élus, des administrateurs, des dirigeants d’entreprise et des entrepreneurs autochtones.

Lancée aujourd’hui en marge du Grand cercle économique des Peuples autochtones et du Québec, cette école est unique et historique puisqu’elle est créée par et pour les Premières Nations.

En effet, ce sont deux autochtones diplômés de HEC Montréal qui sont les instigateurs de ce projet: la consultante en développement de stratégie d’affaires et gouvernance des Premières Nations Manon Jeannotte (Mi’gmaq) et l’avocat Me Ken Rock (Innu).

«C’est énorme pour nous parce que c’est un rêve de réaliser la première École des dirigeants des Premières Nations au sein de HEC Montréal», a déclaré Mme Jeannotte. 

L’École des dirigeants des Premières Nations (EDPN) offre des programmes de courte durée qui s’adressent à des personnes issues des Premières Nations et occupant des postes de dirigeants.

Une première cohorte d’une douzaine de chefs et Grands chefs autochtones débuteront le programme à compter du 9 décembre. Les diplômés recevront une «certification universitaire en leadership».

Outiller les leaders de demain

Le but de cette école est d’outiller les leaders des communautés autochtones pour renforcer leur autodétermination. «L’école des dirigeants va combler un besoin important au niveau de l’éducation et de la formation», a précisé Me Ken Rock.

À la première journée du Grand cercle économique, plusieurs chefs autochtones ont insisté sur l’importance d’inclure les Premières Nations dans le développement économique du Québec. 

«Les entrepreneurs sont devenus les principaux employeurs dans les communautés. Il faut s’assurer que ces entreprises autochtones aient les outils pour bien gérer les entreprises parce que ça crée des emplois. On veut des entreprises qui vont être pérennes et durables», a affirmé Me Ken Rock. 

Le directeur de l’École des dirigeants HEC Montréal, Serge Lafrance, souligne l’impact positif qu’aura l’initiative pour les générations futures dans une logique de relève. «Le rêve, c’est que dans cinq, dix ou 15 ans on puisse regarder dans le rétroviseur et se dire que bon nombre d’élus, d’administrateur, de dirigeants et d’entrepreneurs ont été formés», a-t-il ajouté.

Collaboration et co-construction

L’école comptera à la fois des professeurs de l’université HEC Montréal et des formateurs issus des Premières Nations. 

«C’est important que les leaders de demain soient en contact avec des leaders qui sont là depuis plusieurs années. Ce sont ces échanges-là qui vont permettre aux Premières Nations de grandir», a précisé Me Ken Rock.

Le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, est d’ailleurs un des formateurs autochtones recrutés.

Le chef Picard a particulièrement salué «ce concept de co-construction qui nous ramène aux alliances ayant jalonné nos premiers contacts et qui s’inscrit dans un esprit porteur d’un avenir plus radieux pour nous tous». 

Cette école répond non seulement à un besoin de développement des compétences de nos leaders, mais constitue certainement une initiative qui favorisera des retombées positives pour nos communautés et l’ensemble de nos nations.

Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador

Une école complètement gratuite

Par ailleurs, les programmes de l’EDPN seront offerts complètement gratuitement grâce à des appuis financiers. «On ne veut en aucun cas que des gens ne puissent pas venir dans les programmes pour des questions d’argent», a expliqué Serge Lafrance. Des annonces à ce sujet suivront. 

Toujours dans le but de faciliter l’accès aux programmes, l’école diffusera ces programmes dans l’établissement de HEC Montréal, directement dans les communautés et en ligne. 

«Le programme au complet est sur six mois. On le commence à HEC Montréal. Ensuite, on se déplace à Wendake en janvier. En mars, on va se déplacer dans une autre communauté qui est à déterminer et on termine à HEC Montréal. Le choix de la communauté va selon les participants et selon les coanimateurs», explique Manon Jeannotte. 

Les cours sont offerts en français et en anglais avec une traduction simultanée dans les deux langues. 

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