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Une baisse d’achalandage de près de 25% anticipée au centre-ville postpandémie

Michel Leblanc, président-directeur général de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain Photo: Josie Desmarais/Métro

L’adoption de modèles hybrides dans le marché du travail pourrait réduire l’achalandage des travailleurs au centre-ville de Montréal d’environ 19% à 25% dans les prochains mois, selon la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).

Le président et chef de la direction de la CCMM, Michel Leblanc, a présenté vendredi matin les résultats d’une récente étude sur la relance du centre-ville de Montréal. «On estime qu’il y aura entre 19% à 25% de baisse d’achalandage sur une base quotidienne au centre-ville une fois que sera rétabli l’équilibre de 100% des gens qui viennent», a-t-il déclaré.

De plus, la CCMM prévoit que cela entraînera une «baisse des dépenses» de l’ordre de 14%. «C’est énorme, a mentionné M. Leblanc. Si on se dit que le centre-ville est une zone commerciale, ça veut dire que dans cette zone il va y avoir 25% de moins de clients. Même s’ils sont 25% de moins, il va quand même y avoir de la dépense qui va se faire par des résidents, des touristes et des travailleurs.»

Toutefois, la CCMM mentionne que la pandémie aura des retombées positives dans les artères commerciales situées hors du centre-ville. «Les commerces du centre-ville ne retrouveront probablement pas la même dépense par individu puisque ces individus auront trouvé des commerces à l’extérieur du centre-ville», a souligné Michel Leblanc.

Pistes d’action

Au cours de la dernière année, le centre-ville de Montréal a été durement touché par la pandémie. L’absence de touristes, d’étudiants et de travailleurs a eu une incidence majeure sur le tissu commercial de ce secteur hautement stratégique pour la métropole, a indiqué Michel Leblanc. Selon lui, les risques de déstructuration de sa base d’affaires sont bien réels.

Le président de la CCMM pense cependant que des pistes d’action pourraient réduire l’impact négatif de la pandémie sur le centre-ville, sans l’éliminer complètement. «Ça passe d’abord par de l’action d’entreprises. Il faut que l’installation de ces modèles hybrides se passe bien», a-t-il affirmé.

En effet, selon lui, les entreprises ont la responsabilité de clarifier le fonctionnement des modèles de travail hybride ainsi que d’ajuster les espaces de bureaux et les horaires pour faire en sorte que venir travailler au centre-ville soit prévisible pour l’employé. Or, selon la CCMM, encore un tiers des entreprises n’ont toujours pas communiqué à leurs employés des plans de travail incluant des modèles hybrides. «Et on a toujours 70% d’employés seulement qui sont satisfaits quand ils l’ont reçu, donc il y a du travail à faire du côté des entreprises», a précisé M. Leblanc.

De plus, il suggère de rehausser l’expérience du centre-ville en améliorant son accessibilité avec le transport collectif, notamment. «Il faut que dans la prochaine année venir au centre-ville ne soit pas perçu comme étant l’horreur», a-t-il ajouté.

En s’assurant que le centre-ville reste attractif, l’estimation d’une baisse d’achalandage de l’ordre de 25% pourrait être réduite et la dépense de l’ordre de 14% pourrait augmenter, estime la CCMM. «Ça nous prend une stratégie centre-ville. Ce n’est pas une stratégie à long terme, mais c’est une stratégie nécessaire, a souligné Michel Leblanc. […] Il va falloir que les budgets soient là.»

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