La ministre de l’Habitation s’excuse et se dit sensible à la crise du logement
La ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, s’est excusée publiquement aujourd’hui en rappelant qu’elle est sensible à l’enjeu de la crise du logement qui sévit à Montréal et ailleurs au Québec. Elle avait soutenu en entrevue à Noovo que ce n’était pas au locataire de décider à qui céder son bail et que s’il souhaite le faire, «qu’il investisse en immobilier».
«Je suis désolée si mes propos ont paru insensibles. J’étais dans une description juridique et économique des choses. Au contraire, je suis très sensible à ce qui se passe en matière d’habitation et il faut qu’on accélère les choses», a-t-elle dit en mêlée de presse.
Une mobilisation s’organise
En réaction à la crise du logement, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), l’Institut de développement urbain du Québec (IDU), la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) et plusieurs autres organismes ont signé une lettre ouverte demandant au gouvernement du Québec de construire 100 000 logements dans les plus brefs délais pour répondre à la pénurie d’habitations, principal facteur de la hausse des prix.
«Nous nous dirigeons vers la baisse de mises en chantier résidentielles la plus prononcée depuis 1995, alors que l’une des manières de réduire de façon durable la surchauffe immobilière est d’augmenter l’offre. Nous devons tous travailler ensemble. Plus que jamais, il faut insister pour établir une action résolue et concertée face à la crise en habitation», peut-on lire d’emblée dans la lettre.
Cette lettre ouverte survenait alors que le réseau rentals.ca révélait que la moyenne des loyers a augmenté de 10,8% au mois de mai 2023 par rapport à l’année dernière. Le prix moyen pour un trois et demie s’élevait à 1657 $, ce qui représente une augmentation de 6,8% par rapport à l’an dernier, et à 2172 $ pour un quatre et demie, soit une hausse de 8,1% comparativement à 2022.