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L’Île-Bizard s’attaque à la vitesse dans ses rues

Photo: Gracieuseté/Steve Houle

Un problème de vitesse perdure à L’Île-Bizard depuis des années et plusieurs citoyens n’en peuvent plus. Le président du comité de sécurité publique de l’arrondissement, Jean-Dominique Lévesque-René, a mis en place différentes mesures, mais déplore un manque d’effectifs policiers.

«De jour comme de nuit, il y a vraiment beaucoup de voitures qui passent très rapidement, autour de 100 km/h», relate Steve Houle, un résident de la rue Cherrier, où la vitesse est pourtant limitée à 50 km/h.

M. Houle a été victime de ces excès fréquents quand, le matin du 4 août, il s’est réveillé pour trouver sa voiture endommagée au beau milieu de son terrain. Stationné dans son entrée, son véhicule avait été embouti et déplacé sur une vingtaine de pieds (6 mètres) pour se retrouver sur sa pelouse.

«Mais ce n’est pas juste un problème de course de rue. Même en plein jour, beaucoup de voitures roulent vite. Je suppose que les conducteurs pensent que, en sortant du village, la rue devient un chemin de campagne asphalté et que la limite est à 70km/h, vu qu’il n’y a pas de pancartes pour indiquer que c’est encore 50 km/h», avance-t-il.

Problématique connue
Après cet accident, M. Houle a contacté l’arrondissement pour transmettre ses inquiétudes.

Bien au fait de la problématique, le président du comité de sécurité publique de l’arrondissement, aussi natif de L’Île-Bizard, tente depuis maintenant quatre ans de remédier aux excès de vitesse.

«Le comité a commandé trois panneaux-radars fixes qui vont être installés à des points stratégiques, sur la rue Cherrier, la montée Wilson et le chemin Bord-du-Lac. On attend leur livraison avec impatience», a-t-il répondu à M. Houle.

De nouveaux panneaux d’affichage et des gendarmes, c’est-à-dire des pancartes verticales qui seront placées au centre de la rue à la sortie du village, ont également été commandés par l’arrondissement.

Moyens limités
Cet affichage pourra peut-être avoir un impact sur les conducteurs qui ne réalisent pas la vitesse à laquelle ils roulent, mais aurait peu de chance de décourager les jeunes qui participent aux courses de rue faisant le tour de l’île.

M. Houle et ses voisins auraient souhaité des dos d’ânes afin de dissuader les automobilistes délinquants, mais M. Lévesque-René ne croit pas que cette solution soit appropriée.

«Ça devient de véritables rampes de lancement pour ceux qui roulent trop vite et ça pourrait bien provoquer des accidents mortels. C’est pas ce qu’on veut», élabore-t-il, spécifiant que ce type de mesures ne pourrait s’appliquer sur la rue Cherrier puisqu’il s’agit d’une artère principale.

La seule solution pour contrer le phénomène de course serait d’augmenter le nombre de patrouilles, surtout la nuit, selon le conseiller.

De son côté, le commandant Marc Cournoyer du poste de quartier 3 estime que ses effectifs sont suffisants. Il ajoute qu’un seul des trois accidents survenus sur son territoire depuis le 1er juin était causé par la vitesse.

«On a reçu seulement deux plaintes de citoyens depuis le début de l’été. Si c’est une situation plus fréquente, on les invite à communiquer avec nous pour qu’on soit mis au courant», précise-t-il.

Des agents seront ajoutés si le besoin se faisait pressant ou si le nombre de plainte justifiait une telle décision.

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