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Dalle-parc Turcot: les partisans ne baissent pas les bras

Photo: Josie Desmarais / Métro

Malgré les nombreux refus du ministère des Transports du Québec, les partisans de la dalle-parc Turcot ont encore espoir de voir le projet se concrétiser.

Une centaine de personnes, dont plusieurs élus municipaux et provinciaux, se sont réunies dimanche afin de démontrer leur appui à ce lien vert qui devait permettre aux cyclistes et aux piétons de circuler entre l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce et le Sud-Ouest au-dessus du nouveau projet Turcot.

Le rassemblement, qui a eu lieu à l’initiative du Conseil régional de l’environnement (CRE) de Montréal, fait partie d’une campagne de mobilisation qui comprend également l’envoi prochain d’une pétition à l’Assemblée nationale. Plus de 10 000 signatures ont été recueillies jusqu’à maintenant.

«Je suis optimiste, a mentionné le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais. La Ville est prête à investir et a réservé le terrain pour l’emprise de la dalle-parc sur son territoire lorsque le ministère des Transports voudra la faire, plus tôt que tard, on espère.»

Inscrite dans les plans initiaux du nouvel échangeur Turcot dévoilé en 2010, la dalle-parc est ensuite disparue du projet. Le MTQ avait justifié sa décision en invoquant les coûts (près de 40 M$) et les difficultés techniques qui y étaient rattachés.

Au mois d’avril dernier, le ministère a à nouveau donné une fin de non-recevoir au pont, mais avait indiqué que les espaces requis demeuraient disponibles pour un futur projet de ce type.

«Il faudra attendre la fin des travaux Turcot [prévu pour l’horizon 2020] pour reconsidérer un nouveau projet comme celui de la dalle parc», a précisé Dominique Plante, coordonnatrice aux communications du MTQ, dans un courriel envoyé à Métro.

«En cette année du 375e anniversaire où on veut créer des ponts, je pense qu’on devrait en créer un vrai : celui qui unit Notre-Dame-de-Grâce, l’arrondissement du Sud-Ouest et l’arrondissement Lasalle» Benoit Dorais

«Tant qu’il y a encore une ouverture, que ce n’est pas un non définitif, je pense que ça vaut la peine de continuer à se mobiliser parce que la cause est loin d’être perdue», a jugé Sylvain Pagé, porte-parole du Parti Québécois en matière de saines habitudes de vie, de loisirs et de sports.

«Si on veut nous présenter un projet moins beau, moins attrayant, faisons-le. Je ne pourrais imaginer qu’on réalise le projet Turcot sans transport actif», a jugé le député de Labelle.

Dans les plans originaux du projet, la dalle-parc devait créer un lien cycliste et piéton entre Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de Grâce, la cour Turcot et le quartier Émard. Photo: Archives Métro

Selon les tenants du projet, ce lien pourrait non seulement favoriser le transport actif, mais également permettre de désenclaver les quartiers aux abords de l’échangeur Turcot.

«Il y a beaucoup de gens qui habitent le Sud-Ouest et qui vont travailler à NDG, ou vice-versa. Pour eux, c’est un trajet difficile et parfois dangereux, a commenté Lisa Mintz, du collectif Sauvons la falaise Saint-Jacques. Il y a beaucoup de détours. Un parcours qui prend aujourd’hui 30 minutes pourrait en prendre cinq avec la dalle-parc.»

«Ce n’est pas croyable qu’on soit prisonniers de nos quartiers parce qu’on construit encore des frontières urbaines, a soutenu Félix Gravel, directeur-adjoint du CRE-Montréal. C’est pas croyable qu’on soit prisonnier d’un mode de déplacement parce que le gouvernement nous dit que pour se déplacer, ça prend une automobile.»

«On ne peut pas signer l’Accord de Paris et se dire des champions de l’environnement et ensuite dans notre plus gros chantier de transport, faire un projet 100% automobile sans prendre en considération les gens qui ont des modes de déplacements sains pour leur santé et l’environnement.»

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