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Le mont Royal offert aux sportifs pendant quelques heures

Photo: Mario Beauregard / Métro

Près de 500 personnes ont pris d’assaut le mont Royal, dimanche matin, à l’occasion d’une cyclovia organisée sur les pentes de la voie Camillien-Houde.

Ce concept né à Bogota, en Colombie, consiste à fermer pendant quelques heures une artère importante du centre-ville à la circulation automobile pour laisser le champ libre aux piétons et cyclistes.

De 6 à 10h, marcheurs, coureurs et cyclistes ont donc pu se mesurer librement à la célèbre côte Camillien-Houde à partir de l’avenue du Mont-Royal, jusqu’à l’entrée du cimetière du même nom.

«C’est avant tout une façon de permettre aux gens d’évoluer dans un environnement sécuritaire et de descendre intelligemment la montagne, a détaillé l’organisateur de la journée, Marc-Antoine Desjardins. C’est aussi un moyen d’offrir une pause, sans voiture ni pollution et de permettre aux citoyens de se réapproprier l’espace public.»

L’événement d’hier a pris une couleur particulière en raison des récents décès de deux cyclistes dans des collisions avec des véhicules, dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite Patrie et à Mont-Tremblant.

«On est fragile sur deux roues, on ne gagnera jamais contre deux tonnes d’acier, a illustré M. Desjardins, qui est également avocat pour les accidentés de la route. Les cyclovias s’inscrivent dans une optique de cohabitation entre les usagers et de partage de la route.»

Ce type de manifestations fait tranquillement sa place à Montréal. La Ville a adopté l’an dernier un budget de 70 000$ pour permettre la tenue de cyclovias sur son territoire.

Quatre événements du genre auront lieu cette année dans l’arrondissement du Sud-Ouest, dans un format ludique et familial, et trois autres sur les flancs du mont Royal pour les sportifs de tout acabit.

La dernière cyclovia de l’année sur la voie Camillien-Houde aura lieu le 17 septembre, mais les organisateurs ont bon espoir de revenir en 2018 avec un plus grand nombre d’événements.

«Nous n’avons pas de nombre précis en tête, mais notre objectif est certainement d’en offrir plus de trois, a avoué M. Desjardins. Mon rêve ultime serait d’en organiser tous les dimanches, mais je préfère qu’on progresse lentement, mais sûrement afin de valider et d’enraciner l’événement.»

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