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Quelles sont les principales luttes électorales à suivre dans Montréal?

Photo: Mario Beauregard/Métro

Alors que la course à la mairie de Montréal bat son plein à quelques jours du scrutin, cette élection municipale s’annonce également chaude dans de nombreux districts et arrondissements. Métro a sélectionné quelques secteurs qui s’annoncent indécis, mais aussi déterminants pour l’avenir de plusieurs élus. 

DANS LE CENTRE

Le fonctionnement de Ville-Marie est assez particulier, puisque le maire de Montréal est directement désigné maire de cet arrondissement. Ce dernier nomme également deux conseillers, provenant d’un autre quartier. Cependant, pour être certain d’obtenir une majorité, il doit obtenir l’un des trois autres sièges en lice. Actuellement, Valérie Plante, la chef de Projet Montréal, en détient un et sa colistière, Sophie Mauzerolle, tentera d’assurer la place de l’aspirante mairesse à l’hôtel de ville. Dans Peter-McGill, la place du conseiller de Vrai changement pour Montréal, Steve Shanahan, semble quant à elle en danger. Ce dernier doit affronter Jean Fortier (Coalition Montréal), qui a renoncé à la course à la mairie de Montréal, mais aussi l’une des candidates-vedettes de Denis Coderre: Cathy Wong, l’ex-présidente du Conseil des Montréalaises.

Autre point chaud: le district de Saint-Jacques, qui pourrait bien se transformer en référendum sur la Formule E. Le conseiller actuel, Richard Bergeron, a récemment indiqué avoir un taux de satisfaction, sur cet événement, de «97%», tout en assurant qu’«il n’y a pas de scandale de FE». Projet Montréal compte profiter de la grogne autour de ces courses, en misant sur Robert Beaudry, fondateur du Pas de la rue, un organisme communautaire.

Du côté d’Outremont, la mairie va découvrir un nouveau patron puisque Marie Cinq-Mars, mairesse depuis 2007, a décidé de quitter la vie politique. Conseillère sortante, Marie Potvin va tenter sa chance avec Équipe Coderre, tout comme Ronald Moroz (Coalition Montréal), l’indépendant Alexandre Lussier et Philippe Tomlinson, avec Projet Montréal. Ce parti compte notamment sur ce secteur indécis pour «faire des gains» parmi les conseillers.

DANS L’EST

L’un des duels les plus intéressants de la campagne se trouve dans Ahuntsic-Cartierville. Alors que le maire Pierre Gagnier prend sa retraite, le vice-président du comité exécutif, Harout Chitilian, affronte l’une des têtes d’affiche de Projet Montréal, Émilie Thuillier. Si le secteur d’Ahuntsic semble acquis à Projet Montréal, celui de Bordeaux-Cartierville l’est à Équipe Coderre. En revanche, en 2013, dans le district de Saint-Sulpice, Pierre Desrochers (Équipe Coderre) avait gagné son élection avec 9 voix d’avance. Et seulement 8 votes ont permis à Lorraine Pagé d’être élue. Celle-ci a rejoint Équipe Coderre, alors que M. Desrochers a décidé de quitter la vie politique.

Autre arrondissement à surveiller: Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Réal Ménard, le maire sortant et ancien de Coalition Montréal, payera-t-il son ralliement à Denis Coderre? Son adversaire, Pierre Lessard-Blais, ancien président de la Société de développement commercial d’Hochelaga-Maisonneuve, y croit. «Les gens sont très déçus de son adhésion. Ils sont tannés des politiciens de carrière», indique le candidat de Projet Montréal. En 2013, Réal Ménard, ancien député bloquiste, avait battu ce même concurrent avec 5 points d’avance. Chacun des deux partis détient également deux conseillers municipaux.

Enfin, du côté de Rosemont–La Petite-Patrie, l’un des bastions de Projet Montréal, Équipe Coderre a misé gros en lançant le conseiller sortant, Marc-André Gadoury, face à François W. Croteau. «Ça fait trois ans que les citoyens me demandent de me présenter comme maire. L’arrondissement doit arrêter d’être en chicane avec la ville-centre», assure M. Gadoury, l’un des deux conseillers qui ont quitté en cours de mandat Projet Montréal pour Équipe Coderre. Depuis, les échanges ont été assez houleux entre les différents élus.

DANS L’OUEST

Une lutte entre trois partis est menée dans Côte-des-Neiges–Notre-Dame-De-Grâce. Entre 2013, les quatre candidats à la mairie ont obtenu entre 29% et 22%. Élu avec Coalition Montréal, Russell Copeman tente une nouvelle fois sa chance, mais avec Équipe Coderre. Dans cet arrondissement multiculturel, Coalition Montréal mise sur Zaki Ghavitian, ex-président de l’Ordre des ingénieurs du Québec, et Projet Montréal espère conquérir la mairie avec l’ancienne journaliste de la Gazette, Sue Montgomery.

À Lachine, la concurrence est encore plus féroce. Pas moins de quatre personnes visent la mairie, un record dans cette élection montréalaise. Le maire sortant, Claude Dauphin, a cependant perdu beaucoup de soutien. Il doit faire face à son ex-conseillère, Maja Vodanovic, qui a rejoint Projet Montréal. Équipe Coderre compte sur Catherine Ménard, déjà candidate en 2013 pour un poste de conseillère, et Vrai changement mise sur le directeur de la Chambre de commerce du Sud-Ouest, Bernard Blanchet.

Du côté de LaSalle, le duel pourrait être serré entre Manon Barbe, mairesse depuis 2003, et la membre du comité exécutif, Monique Vallée, sans oublier Kathy Landry (Projet Montréal).

Enfin, Vrai changement a essentiellement placé ses billes sur Pierrefonds-Roxboro pour continuer d’obtenir des sièges à l’hôtel de ville. La chef du parti, Justine McIntyre, a refusé de se présenter à la mairie de Montréal pour se consacrer à cette bataille locale, en critiquant notamment la gestion du dossier des inondations au printemps. Le maire sortant, Dimitrios Jim Beis (Équipe Coderre), est toujours de la partie. Et Projet Montréal espère tirer son épingle du jeu avec Hélène Dupont.

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