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Le CIUSSS de l’Est ferme une halte-répit pour aînés

Photo: Josie Desmarais

Le service de halte-répit pour les personnes souffrant de pertes cognitives du centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) Nicolet ferme ses portes lundi, a appris Métro.

Les proches aidants du quartier Hochelaga-Maisonneuve qui désirent un peu de répit devront désormais faire appel aux services de l’organisme à but non lucratif Le Temps d’une pause. Celui-ci facture 28$ par jour, le Centre intégré universitaire de santé et services sociaux (CIUSSS) de l’Est de l’Île-de-Montréal demandait, lui, 7$.

«Une clause “grand-père” sera appliquée aux 15 familles qui utilisent déjà la halte-répit du CHSLD Nicolet. Elles pourront continuer à se prévaloir du tarif de 7$ par jour», précise la porte-parole du CIUSSS, Florence Meney.

Des familles sont tout de même inquiètes, entre autres parce que la halte-répit sera désormais située à l’extérieur de leur quartier, au CHSLD Joseph-François-Perrault, dans Saint-Michel. Un changement de routine peut être difficile à gérer pour les personnes avec des pertes cognitives, telles que celles atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Le CIUSSS explique sa décision en disant que le changement de lieu «permettra à la clientèle d’avoir accès à des services mieux adaptés à leur état, et ce dans des lieux sûrs».

La directrice de Temps d’une pause, Lucie Grenier, dit comprendre l’inquiétude des familles. «Je sais qu’ils sont très inquiets, mais il va y avoir plus de services, affirme-t-elle. L’entente avec le CIUSSS me permet d’ouvrir 36 places et d’offrir du répit du lundi au samedi. Ils auront plus de choix pour la journée.» Elle a déjà fait visiter le centre aux familles afin qu’elles puissent voir le nouvel environnement dans lequel seront accueillis les aînés.

Toutefois, un point d’inquiétude demeure le transport. Auparavant, c’est un autobus du CIUSSS qui venait prendre à leur porte les personnes avec des pertes cognitives. Désormais, cela se fera par taxi ou transport adapté. «On est un organisme à but non lucratif. Donc, je n’ai jamais eu les moyens d’avoir un autobus. On fonctionne comme ça depuis 15 ans», souligne Mme Grenier. Elle ajoute que «toutes les familles qui commencent à [le] service, sans exception, sont inquiètes pour le transport». Elle précise qu’un auxiliaire de son équipe est présent dans la voiture pour ne pas laisser les personnes seules avec le chauffeur.

Son organisme offre ce service à environ 80 personnes par semaine.

«Probablement que je vais avoir l’autobus du CIUSSS pendant quelques semaines pour faire une transition et rassurer les gens qui connaissent bien le chauffeur, poursuit Lucie Grenier. Mais c’est sûr que je ne peux pas l’avoir tout le temps parce que le chauffeur va être affecté à d’autres tâches par le CIUSSS.»

Questionnée à savoir si la faillite du transporteur Medicar avait incité le CIUSSS à ne plus offrir le transport pour la halte-répit, la porte-parole de l’organisme gouvernemental n’a pas répondu à Métro.

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