2018: un début d’année plus enneigé que la normale
Le mois de janvier 2018 a jusqu’à présent été très généreux en précipitations de toute sorte sur la métropole. En effet, il est tombé plus de neige à Montréal, en 14 jours, que pour tout le mois de janvier 2017.
Du 1er au 14 janvier 2018, il est tombé 90,4 mm de précipitations, dont 66,8 cm de neige. En 2017, il est tombé un total de 73,2 mm de précipitations, dont 42,2 cm de neige. Il faut remonter à 2012 pour connaître un mois de janvier où le total des précipitations dépasse les 90 mm.
De plus, il est tombé plus de neige cet hiver que l’année dernière. Selon Environnement Canada, il est tombé 134 cm de neige depuis le début de l’hiver 2017-2018 comparativement à la même période l’année dernière, où on en avait reçu 91 cm.
La présence d’un vortex polaire plus près de la baie d’Hudson expliquerait cette hausse des précipitations.
«Il y a eu une injection d’air chaud dans le Pacifique déplaçant ainsi le vortex vers nous. C’est pourquoi il fait très froid en Ontario et que le Québec a une augmentation des tempêtes», explique Jean-Pierre Blanchet, professeur et chercheur au département des sciences de la Terre et de l’atmosphère à l’Université du Québec à Montréal.
Habituellement, on connaît un redoux des températures au mois de janvier. Toutefois, le déplacement de cette zone polaire expliquerait les baisses des températures sous les normales de saison.
«L’alternance entre les masses d’air chaud et froid provoque des tempêtes et ainsi d’importantes chutes de neige. Nous avons connu des changements très rapides au cours des derniers jours», indique M. Blanchet.
Les Montréalais auront quand même droit à une pause de pelletage au cours des prochains jours, mais ils ne seraient pas au bout de leur peine, avance le chercheur.
«Je m’attends à une accalmie au cours des prochaines semaines, mais je crois qu’on va avoir un retour des tempêtes à la fin du mois de février et en mars», estime-t-il.
Avec les importantes quantités de neige reçue au cours des derniers jours et à venir, M. Blanchet croit qu’on pourrait revivre des inondations ce printemps.
«Nous connaissons habituellement des tempêtes en mars. S’il y a une grande quantité de neige à fondre et de forte de pluie, on pourrait revivre des inondations», mentionne-t-il.