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Signes religieux: Plante croit que le SPVM doit y réfléchir

Photo: Josie Desmarais/Métro

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, croit que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) doit entamer une réflexion sur le port du hijab et du turban dans l’uniforme policier.

«Ce n’est pas moi qui va prendre position là-dessus, a-t-elle lancé mardi. Je suis en faveur que le SPVM réfléchisse à ce qui doit être mis en place pour permettre à tous les montréalais qui souhaitent entrer dans le service de police puisse le faire.»

À propos du port spécifique du hijab ou du turban, elle a dit que «c’est quelque chose qu’on pourrait voir dans [un certain] temps».

Mme Plante répondait ainsi à la demande du conseiller de Snowdon, Marvin Rotrand. Dans une lettre, il a pressé la responsable de la sécurité publique au comité exécutif, Nathalie Goulet, d’inciter le SPVM à autoriser ses officiers à porter un hijab ou un turban s’ils le souhaitent, a rapporté mardi le quotidien La Presse.

«Puisque presque tous les grands corps policiers canadiens ont pris acte des changements démographiques et vont vers une meilleure représentativité dans les forces de l’ordre, a-t-il rappelé en entrevue avec Métro, les élus doivent glisser un mot dans les oreilles du SPVM, mais c’est à lui de faire les changements.»

M. Rotrand croit qu’il est difficile pour le SPVM de maintenir une position contre le port des signes religieux quand c’est la norme ailleurs au pays et aux États-Unis. «C’est le même argument que nous avons entendu il y a des années contre les femmes qui voulaient devenir policières, comme quoi elles ne sont pas qualifiées. C’est un changement mineur qui va permettre à des gens de postuler et d’être embauchés», a avancé le conseiller municipale. Il souhaite notamment que le SPVM approuve un modèle de hijab et de turban qui ne soit pas dangereux pour l’officier et pour la sécurité du public.

Marvin Rotrand croit que cette ouverture aux communautés culturelles «va aider la mission d’offrir une bonne sécurité dans un milieu urbain comme Montréal». «Je ne prévois pas que des centaines de candidats vont venir, mais ça pourrait avoir un effet d’entraînement et d’inclusion. Le ministre de la Défense du Canada, Harjit Singh Sajjan, est un ancien policier de Vancouver et n’aurait pas la possibilité d’être engagé ici parce qu’il est sikh pratiquant», a-t-il illustré.

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